fatou badiar dialloLa Cour suprême guinéenne vient de casser la condamnation des auteurs présumés de l'attaque du domicile privé du président Alpha Condé, perpétrée en 2011 par des civils et des militaires dans la banlieue de Conakry, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Un nouveau procès devra avoir lieu.

Cette attaque armée menée tôt le 19 juillet 2011 a provoqué la mort de plusieurs personnes et la destruction du domicile de M. Condé, élu président sept mois plus tôt, ainsi que la destruction des propriétés privées de riverains.

Au terme des enquêtes menées par la gendarmerie nationale, 38 personnes -25 militaires et 13 civils- avaient été arrêtées et traduites en justice.

Malgré la violence de l'attaque menée avec des armes lourdes et des armes de guerre, Alpha Condé avait été sauvé de justesse par la garde présidentielle qui a perdu un homme, tandis que deux autres ont été blessés par balles.

Après plusieurs mois de procès, la cour d'assises avait condamné en 2013 les principaux accusés à des peines allant de cinq ans de prison ferme à la réclusion criminelle à perpétuité.

La Cour suprême vient donc de renvoyer toute l'affaire devant le tribunal de première instance de Dixinn (Conakry). Les familles des accusés ont fait part de leur soulagement après cette décision. Joint lundi au téléphone par Xinhua, Me Salif Béavogui, l'un des avocats de la défense, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Source: Agence de presse Xinhua