droit balanceJugés depuis le 16 février, trois militaires viennent d’être condamnés pour révolte et incitation à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline militaires.

Les prévenus avaient été arrêtés le 7 février, après des tris à l’arme automatique, au Camp Alpha Yaya Diallo pour réclamer de meilleures conditions de vie. L’Adjudant Ibrahima Sylla, l’adjudant Amara Kalaban et l’adjudant-chef Oumar Condé ont été condamnés, chacun, à six mois de prison ferme et au paiement d’un franc symbolique. Tous ont été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. L’adjudant-chef Ibrahima Sory Camara, en fuite, lui a écopé de cinq ans de prison ferme. Et un mandat d’arrêt lui a été décerné. Le juge Sékou Keita a allégé sa peine contre les prévenus pour des circonstances atténuantes. Son tribunal trouve non fondées les exceptions de nullité soulevées par la défense, et les délits de vol d’arme de guerre, de détention illégale d’armes de guerre n’ont pas été retenus non plus.

Pour l’avocat des militaires, la peine est acceptable, quand on sait que le ministère public avait requis des peines allant jusqu’à 10 ans de prison. Me Gilbert Camara se frotte les mains : « six mois de prison ferme, je pense qu’ils peuvent gérer cela ». L’avocat regrette pourtant de n’avoir pas été entendu sur l’infraction de révolte qu’il trouvait non constituée. Il n’écarte pas un pourvoi en cassation, mais il laisse le choix à ses clients de décider de cette éventualité.

Me Bomby Mara de la partie civile, trouve la décision responsable et sage, parce que même la défense est soulagée. 

Aïcha Camara pour www.guinee58.com