couronne missAprès, la finale de l’édition Miss-Guinée 2017, organisé le 11 février 2017, le ministère de la Culture et du patrimoine historique a suspendu la convention qui le lie au Comité Miss-Guinée, (COMIGUI), ce lundi 13 février, pour « des failles regrettables constatées sur le plan organisationnel de l’édition 2017, ainsi que dans la gestion des éditions précédentes ».

Dans le communiqué, le ministère a rappelé que l’élection Miss Guinée constitue une opportunité de promouvoir la beauté et de la culture guinéenne ‘’authentique’’ sur la scène internationale et non pas un facteur d’atteinte à l’image « sacrée de la femme guinéenne ». Cette suspension demeure jusqu’à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges et d’un code d’éthique et de déontologie par une commission qui sera érigée à cet effet. D’ici-là, toute organisation ayant pour objet les concours de beauté à dimension nationale est «interdite sur l’étendue du territoire sous peine de retrait de la licence d’entrepreneur et d’organisateur de manifestations culturelles, sans préjudice des poursuites judiciaires ».

Pour la promotion de l’image positive de nos valeurs culturelles traditionnelles et authentiques, le communiqué précise qu’un cahier des charges sera élaboré ainsi qu’une charte d’éthique et de déontologie en vue de définir dans « les moindres détails les nouvelles modalités ou conditions d’organisation de l’élection Miss-Guinée ». Et sans oublier que le Premier ministre, Mamady Youla était de la partie et a même offert 20 millions de francs guinéens au Comité. Cela intervient après une vague de protestations sur la toile pour dénoncer le fait que les candidates ont défilé en maillot de bain, tenue jugée incommode portant atteinte à l’intimité des candidates et de la femme en un mot.

Sauf que, dans ce communiqué, on note une certaine hypocrisie. De toutes les compétitions de Miss-Guinée, les candidates ont toujours défilé dans cette tenue ‘’choquante’’. Pourquoi c’est maintenant que le ministère constate que l’éthique est foulée à pied ? Encore que, Le Comigui est dénigré par beaucoup d’autres organismes qui voudraient arracher l’organisation de l’évènement Miss-Guinée des mains du Comigui. Cette nudité devant des personnalités importantes est certes condamnable, mais l’idéal voudrait que le ministère soit cohérent. La charte d’éthique devrait être élaborée avant de délivrer des licences aux organisateurs.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com