nettoyageEn Guinée, « Conakry Saine et propre », un collectif de jeunes Conakrykas, nettoie les principaux espaces publics de la capitale. Car les déchets s'entassent partout dans la ville, des détritus qui rendent les quartiers insalubres. Depuis environ six mois, les places, les caniveaux ou les plages sont assainis par des jeunes Guinéens. Ils étaient ce samedi 11 février au rond point de Samory Touré, l'un des axes les plus importants de la capitale.

Equipés de gants et d'une brouette, quelques dizaines de jeunes Conakrykas ratissent le caniveau. Parmi eux, Adama, membre de « Conakry Saine et Propre », un mouvement lancé sur les réseaux sociaux : « Tu viens de ton propre gré et tu viens avec la force que tu peux. Nous, jeunes, on représente un peu plus de la moitié de la population guinéenne, donc on s’est dit que si tout part de nous, vraiment les choses vont changer. »

Dans toutes les rues de la ville, les déchets débordent sur la chaussée. Alors comment maintenir ses espaces propres une fois nettoyés ? « C’est le grand défi. Nous avons commencé la semaine passée, nous sommes revenus aujourd’hui. Il y avait de nouveau des déchets que les gens avaient déposés. L’idée, c’est vraiment de réfléchir en amont, c’est d’aménager l’endroit pour que ça serve », explique Mohamed, l'un des initiateurs du collectif.

Une agence de l'assainissement a été créée en décembre 2016 par les autorités, mais selon Baïlo, l'Etat n'est pas assez investi. « Il nous manque une politique nationale d’assainissement. A partir de là on peut essayer de responsabiliser les gens, outiller les acteurs. Et même si certains citoyens sont responsables et ramassent les ordures, ils ne savent pas où les jeter », dit-il. Pour l'heure, il n'existe qu'un seul point de collecte des ordures pour toute la capitale.

Source RFI