A l’occasion de l’an un de la mort du journaliste Mohamed Koula Diallo, le 5 février prochain, la presse guinéenne tient à lui rendre hommage. Pour annoncer les préparatifs, la presse a organisé une conférence, ce 19 janvier à la maison de la presse dans la salle Mohamed Koula Diallo. L’objectif est de faire du 5 février une date mémorable.
Talibé Barry, directeur de la radio City Fm a décliné le programme. Le 5 février prochain, il sera organisé une lecture du Saint Coran à la mosquée de Almamya, après la prière de 14h. « Nous invitons les confrères à participer massivement pour qu’ensemble on prie Allah pour qu’il accueille notre confrère Koula Diallo dans son paradis ». Le lundi 6 février, « il y aura une marche à partir de 10 h, du Port autonome de Conakry au ministère de la Justice, pour demander la vérité ». En même temps, une synergie des radios pour parler de Koula, sa vie, ses œuvres, de témoignage, dit-on. Pour soutenir sa femme et sa fille, « il est prévu une collecte de fonds pour eux. Dans les jours à venir, deux numéros Orange Money et MTN Mobil Money seront communiqués à tous ceux qui voudront contribuer », dit M. Barry.
Mohamed Traoré, ex-patron de Koula Diallo a dit merci à tous pour l’initiative, mais reste sur sa faim : « Quand on demande aux juges où on en est ? La réponse est : des gens ont été arrêtés, deux sont inculpées, deux autres sont en fuite. Ce n’est pas rassurant ». Pour Traoré, l’important n’est pas que la justice tranche en faveur de Paul ou de Pierre, car de toutes les façons, Koula est mort. Mais « nous avons le droit de savoir ce qui s’est passé. Sa famille aussi en a besoin de cette vérité ». Il voudrait que les autorités guinéennes durcissent la législation pour protéger les journalistes surtout quand ils sont en plein exercice. Comme au Burkina Fasso où les journalistes sont presque intouchables à cause de l’affaire Norbert Zongo.
Faut-il rappeler que Koula a été tué le 5 janvier 2016, alors qu’il couvrait une réunion du bureau politique de l’Ufdg. Koula Diallo a pris une balle suite à une bagarre entre les partisans de Bah Oury, vice-président exclu qui s’est invité à cette réunion et les maintiens d’ordre de l’Ufdg.
Aliou Diallo pour www.guinee58.com