Longtemps attendues, les journalistes guinéens et étrangers exerçants en Guinée ont finalement reçu leurs cartes de presse professionnelle, en application de l’article 17 de la loi portant sur la Haute autorité de la communication. Valable deux ans, la carte donne « accès à toutes les sources d’informations disponibles », précise la présidente de la HAC, Martine Condé.
Toutefois, les informations sur la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, à l’instruction judiciaire, à la protection de l’honneur et de la dignité de la personne humaine restent inaccessibles. A date, la commission d’attribution a reçu 112 candidatures, 53 seulement ont répondu aux critères.
Ibrahima Sylla, conseiller à la présidence, au nom du Premier ministre a promis que la liberté de la presse sera sauvegardée, « cette liberté continuera à s’exercer dans les limites de la loi ».
La carte est biométrique, sécurisée, comportant un numéro d’identification et deux numéros de téléphone de la HAC pour les besoins de vérification. Elle contient des éléments invisibles à l’œil nu, détectables seulement avec certains logiciels comme QRCode. Des guilloches, (lignes qui rendent difficile la falsification). Un arrière-plan avec le logo de la HAC, la signature de la présidente et un hologramme. Mais la seule sécurité fiable est de se connecter sur le site internet de la HAC, introduire les informations de la carte sur la base de données pour vérifier son originalité, prévient Mathurin Trabouey, le technicien.
Sur cette question sécuritaire, Mamady Camara, chef de département journalisme à l’ISIC, Institut supérieur de l’information et de la communication de Kountia reste sur sa faim : « On dit que la carte ne peut pas être falsifié, alors que même la monnaie est falsifiée. Aujourd’hui, beaucoup de gens passent sous la coupole de cette profession pour arnaquer ». Aux journalistes qui ont appris sur le tas, il demande de ne pas les écarter, mais qu’on tienne compte de la nature du diplôme avant de décerner la carte.
Aïcha Camara pour www.guinee58.com