Canal France international, CFI, a clôturé ce 14 décembre 2016, le projet ‘’Guinée Info Santé’’, lancé il y a un an par la remise des prix du concours sur le meilleur magazine santé. Ce projet visait à renforcer les capacités des journalistes pour le traitement de l’information en santé.
Au total, 40 journalistes des radios privées et rurales, 10 web journalistes, 5 des télévisions privées. Sylvie Serguei, médecin et formatrice principale invite les journalistes à vérifier l’information avant de la publier, car autant un médecin peut sauver des vies, autant les médias peuvent en sauver davantage. Mais prévient-elle, le contraire est aussi possible, c'est-à-dire véhiculer une mauvaise information santé qui va coûter des vies ». Elle rappelle que le journaliste ne doit pas perdre de vue qu’il est au service de la population.
Ghislain Poissonnier, attaché de coopération à l’ambassade de France en Guinée explique aussi que l’objectif est de former les journalistes afin que la qualité de l’information qu’ils diffusent soit bien meilleure. « Le public a le droit d’être bien informé en plus de l’information santé, mais aussi l’hygiène, la nutrition, la sécurité ».
S’agissant des prix, le confrère de la radio rurale de Pita, Ibrahima Bah a gagné le premier prix radio pour son reportage sur le viol de jeune fille, à Pita, « c’était un magazine extrêmement poignant, touchant et émouvant », reconnait Mme Sylvie.
Aminata Rose Camara, du groupe DTV, premier prix de la télévision pour un magazine sur les mutilations génitales féminines est surprise, « je ne m’attendais pas à gagner ce prix ». Elle dit merci à tous ceux qui l’ont aidé, « le sujet n’était pas facile ».
Aissatou Bah, la consœur du site Africaguinee a raflé le deuxième prix pour son article sur ‘’la femme et le poids de la stérilité’’. « Je suis heureuse et fière, cela n’a pas été facile, c’est un sujet tabou. J’ai eu du mal à avoir des informations, mais j’ai fini par trouver grâce à la persévérance ». Elle a rappelé que la stérilité peut venir des aussi hommes, mais c’est toujours les femmes qu’on accuse.
Aïcha Camara pour www.guinee58.com