L’humanité a célébré, ce vendredi, la Journée international de lutte contre la corruption sous le thème: La corruption, un obstacle aux objectifs de développement durable.
Tous les pays sont concernés par la corruption, elle étouffe les peuples et les nations, affaiblit le système d’éducation, la santé, sape les processus électoraux et accroît l’injustice. L’objectif 16 de l’ONU prévoit une réduction nette de la corruption, des pots-de-vin, la mise en place d’institution efficace, responsables et transparentes. Le secrétaire général, Ban Ki Moon réaffirme l’engagement de son institution à mettre fin à la tromperie, la malhonnêteté qui menace la mise en œuvre du ‘Programme 2030’’.
En Guinée, l’Agence nationale de lutte contre la corruption a profité de l’occasion pour faire le point sur la corruption. Selon Sékou Mohamed Sylla, directeur exécutif adjoint, le chômage est la principale cause de la corruption en Guinée. Et que 47% des Guinéens estiment que les autorités ne prennent pas en compte leurs préoccupations. La police et la gendarmerie sont les deux secteurs les plus corrompus, ensuite la santé, l’éducation et le foncier. En ce qui concerne la presse, 1/3 des Guinéens pensent qu’elle est corrompue. Et de préciser que les « trois dernières années, la corruption a augmenté en République de Guinée, à cause de l’impunité et la modicité des salaires ».
Le taux de corruption dans le secteur public guinéen est de 89,3%, selon M. Sylla. Un chiffre qui fait froid dans le dos. Pas étonnant, l’indice de perception de la corruption 2016 publié par Transparency international, la Guinée a été classée 29 pays le plus corrompu (139è sur 168).
Aïcha Camara pour www.guinee58.com