cnoscgIl a fallu plus de vingt deux mois de gestion pour qu’Aboubacar Sylla, secrétaire national de la jeunesse et de l'emploi jeune, claque la porte du conseil national des organisations de la société civile guinéenne. Dans un mémorandum rendu public ce jeudi 27 octobre, il dit avoir rendu le tablier suite à la mauvaise gouvernance constatée dans le conseil.

A-t-il cautionné durant tout ce temps le mal qu'il dénonce aujourd'hui ou non ? En tout cas, il laisse entendre que c'est Dansa Kourouma, président du conseil national de la société civile guinéenne qui orchestre la mauvaise gestion ponctuée de malversations au sein de la structure, déviant ainsi le rôle dévolu à la société civile.    

« Il est regrettable aujourd'hui de constater que cette structure qui aurait dû être un espoir pour le citoyen, est devenu une amertume étouffant le citoyen qu'elle est censée défendre. », se désole t-il avant de citer les maux qui selon lui, gangrènent l'organisation aujourd'hui. Ces maux sont entre autres, la violation des textes réglementaires de l'institution, notamment dans la procédure administrative et financière, le faible fonctionnement du bureau exécutif, l'existence de clan au sein du bureau exécutif et le manque criard de communication.

Il laisse comprendre par ailleurs, que ce tableau peint du CNOSCG a été aggravé par la signature de l'accord politique issu du dialogue inter-guinéen sans consultation préalablement de toutes les plateformes.

« Le président est ses inconditionnels affirment que le CNOSCG n'a pris part à ce fameux dialogue politique qu'à titre d'observateur. Hors le constat qui se dégage prouve que l'organisation a participé avec le statut de parties prenantes. A moins qu'on soit aveugle, tout le monde sait que c'est Dansa qui traumatise cette organisation. Quant aux comptes, ce n'est pas les personnes désignées par les textes qui sont signataires », dixit Aboubacar Sylla qui crie en outre à la trahison à l'encontre des plateformes membres du conseil.

De son avis, par ces manquements de l'équipe considérée au départ comme les ''sauveurs'' de la société civile guinéenne qui était au bout du gouffre, assurent peu à peu le retour des maux toujours dénoncés au sein de l'institution lui faisant perdre sa crédibilité au sein de l'opinion nationale mais également auprès des partenaires techniques et financiers dans un passé récent.

Cette démission intervient à un moment où la société civile, notamment le CNOSCG est fortement décriée, elle est accusée d'être passée à côté de son rôle au grand dommage des citoyens.

A signaler de passage que nombre d'organisations de la société civile compte boycotter la signature de la pétition lancée en début de semaine, car disent-ils, ne se reconnaissent pas dans les conclusions du dialogue politique signé par un des leurs sans être avisé.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com