lansana_kouyate_2012_11Le Président du PEDN, Lansana Kouyaté était  l’invité de la radio espace Fm dans l’émission les Grandes Gueules le mercredi 1er juin 2016. A l’entame de l’émission, Mr Kouyaté se dit heurté par les propos d’Alpha Condé, tenus au siège du Rpg, dans lesquels il a qualifié les cadres malinkés d’être les plus malhonnêtes du pays.

Selon lui, ces propos du chef de l’état ne sont qu’un moyen de diversion alors que la situation économique du pays est désastreuse. « Chaque fois que la situation économique du pays est désastreuse, il fait appel à son mauvais et banal génie de manœuvre politicienne. Cette fois-ci, c’est gros et c’est très gros. », a laissé entendre Mr Kouyaté.

Il estime qu’Alpha Condé devrait plutôt s’occuper de l’essentiel, des conditions de vie des populations qui deviennent de plus en plus dures à cause de l‘augmentation des taxes.

Poursuivant,  Lansana Kouyaté a dénoncé la politique du chef de l’état basée sur le principe de « diviser pour régner ». « Alpha Condé a dressé les ethnies de la Guinée les unes contre les autres à tour de rôle. Du temps du président Conté, il a dressé les malinkés. Pour les Peuls, on n’en parle pas. », accuse M. Kouyaté.

Dans son intervention, le président du PEDN a de nouveau mis en doute l’appartenance d’Alpha Condé à la communauté malinké. Selon lui, Alpha Condé n’est pas issu du village de Baro comme il aime le dit.

Sur la question de modification de la constitution pour permettre un troisième mandat à Alpha Condé, M. Kouyaté suggère à ce dernier de faire une rétrospective des évènements qui se sont passés dans la sous région comme au Bénin et au Burkina Faso quand les dirigeants de ces pays ont voulu tripatouiller la constitution pour se maintenir au pourvoir au delà des limites constitutionnelle.

S’exprimant sur la récente commission de réflexion sur les maux de l’éducation nationale mise en place dans laquelle fait partie l’ex-vice-président de l’Ufdg Bah Oury, Mr Kouyaté déclare : « ce sont des strapontins qu’on donne pour pouvoir mieux diviser encore. Je connais Bah Oury et je respecte son éthique. Mais je dis que si nous plions tous au petit jeu des bruits de chaises d’Alpha Condé alors nous risquons d’abandonner l’essentiel, le combat pour ce peuple, pour sa prospérité, pour sa dignité, pour sa sécurité. Le gouvernement est fort de combien de conseillers qui n’ont même pas de bureau. Ce sont des mauvaises pratiques des dictateurs qui créaient ces fonctions pour réduire les gens au silence. »

Aguibou Barry pour www.guinee58.com