mamadie_toureLes documents de l’affaire de «Panama Papers» continue de délivrer les noms des fraudeurs fiscaux.

Beaucoup de personnalités sont citées dont des présidents, des rois, des politiciens, des sportifs, ….

En ce qui concerne la Guinée, une épouse de Lansana Conté est citée. La quatrième épouse. C’est bien Mamadie Touré qui est impliquée dans la fraude fiscale. Lire le texte en anglais ci-dessous.

Rappelons que Mamadie Touré est déjà poursuivie aux USA par la justice américaine dans une affaire de corruption dans des contrats miniers de Simandou.

========Article du Monde:

Mamadie Touré n’est pas vraiment une consultante et encore moins une spécialiste du secteur minier en Guinée. En 2006, la quatrième épouse du président-général guinéen Lansana Conté, arrivé au pouvoir par la force vingt-deux ans plus tôt, figure pourtant dans les « Panama papers ». Cette même année, elle devient en effet fondée de pouvoir de la société Matinda Partners and Co Ltd.

Ce véhicule financier de l’épouse du président est domicilié bien loin de Conakry : aux îles Vierges britanniques, un paradis fiscal opaque. Selon les documents internes de la firme panaméenne Mossack Fonseca consultés par Le Monde, c’est une société genevoise de gestion de fortune, Agefor SA, qui l’a enregistrée et a orchestré le montage financier complexe pour dissimuler le plus possible le nom de la première dame. Comment ? A travers d’autres véhicules financiers comme Beneficence Foundation, actionnaire de Matinda, dont le gérant n’est autre que Agefor SA.

En 2006 toujours, Mamadie Touré est approchée par le diamantaire Beny Steinmetz Group Ressources (BSGR), qui a ouvert une filiale à Conakry. Des représentants de l’homme d’affaires franco-israélien lui auraient demandé de convaincre le président de lui céder les droits sur le plus grand gisement de fer inexploité au monde, Simandou, ce que le groupe Beny Steinmetz a toujours démenti catégoriquement. En 2008, année de la mort du chef de l’Etat, le groupe obtient toutefois les droits de la concession grâce à l’aide de Mamadie Touré qui signe plusieurs documents et contrats avec BSGR en tant que « femme d’affaires » à la tête de Matinda Partners and Co Ltd, une société fermée en 2010, selon les « Panama papers ». Elle aurait perçu, selon ses déclarations aux enquêteurs américains, plus de 5,3 millions de dollars. Contactée à plusieurs reprises, Mme Touré n’a pas souhaité s’exprimer. Beny Steinmetz sera par la suite accusé de corruption par les justices américaine et suisse.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/05/les-africains-du-panama-3-ces-barons-des-affaires-qui-prosperent-offshore_4895822_3212.html#PM0m9yeLxjdm0BxW.99


 ========Article du Panama Papers:

« Mamadie Touré is the widow of Lansana Conté, the former dictator and president of Guinea. U.S. authorities allege that Touré received $5.3 million in bribes to help a mining company obtain rights to the world’s richest iron ore deposit. In 2014, U.S. authorities raided Touré’s Florida home, seizing properties, restaurant equipment and an ice cream cooler collectively worth more than $1 million.

Inside the Mossack Fonseca data Offshore company timing coincides with disputed award of a mining contract by her late husband

Touré was granted the power of attorney to Matinda Partners and Co. Ltd, a British Virgin Islands company, in November 2006. That same year, she began a relationship with a mining company that U.S. authorities alleged had paid her $5.3 million to help it win a disputed mining concession from her husband, then-President Lansana Conté, shortly before he died in late 2008. Investigators said Matinda was a conduit for much of the money paid to Touré. Touré, who is cooperating with U.S. authorities as part of an ongoing probe, has admitted to receiving bribes in order to influence her husband. She used a stand-in shareholder, Beneficence Foundation, and a Swiss company as the foundation’s manager, which reduced public connections between Matinda and Touré. The company ceased to operate on 30 April 2010. »

 

Source : https://panamapapers.icij.org/the_power_players/