Le premier vice-président de l’UFDG, Bah Oury, récemment exclu de l’UFDG pour « indiscipline et insubordination» s’est exprimé ce matin du 25 février 2016 dans l’émission les Grandes Gueules de nos confrères de la radio Espace FM. Il est revenu sur les affrontements entre militants de l’UFDG au cours desquels notre confrère, Mouhamed Koula Diallo, a trouvé la mort le 05 février 2016. Bah Oury relate les faits qui ont précédé ce drame.
« Le mercredi 03 février, j’ai rencontré le doyen Saïkou Yaya Barry avec toute sa délégation, qui m’a recommandé d’aller le vendredi 05 février au siège de l’UFDG pour saluer les membres du bureau exécutive, leur remercier du travail qui a été fait, leur informer de mon retour et leur faire part de ma volonté de continuer le travail pour renforcer l’UFDG.
Comme il y avait une opposition de stratégique entre moi et eux, ils ont convoqué en catimini le jeudi 04 février une réunion extraordinaire de leur conseil politique et élargie à leurs députés pour exclure Bah Oury. Ce qui est une violation des statuts du parti, des principes démocratiques et les résolutions du congrès national.
Lorsqu’on a appris la nouvelle au cours de 20 heures, je me suis rendu pour rendre compte au doyen Saïkou Yaya Barry, qui m’a demandé de faire comme ce qu’on avait convenu le 03 février et si les choses ne se passent pas comme ils l’ont recommandé, ils me soutiendront. C’est ce qui a été dit par le doyen Saïkou Yaya Barry le Jeudi soir.
Le vendredi après la prière du vendredi à la mosquée de Nongo Taddy, c’est ce que j’ai fait, comme convenu, parce que l’UFDG est ma maison. Et vous savez ce qui c’est passé le vendredi 05 février.
J’ai reçu un coup sur la tête. Des gens qui étaient dans la cour ont jeté des cailloux en direction des journalistes et des autres personnes. Des jeunes sont venus me protéger pour me sauver la vie. Abdoulaye Cosa a reçu un poignard qui m’était destiné, qui s’est enfoncé à moitié dans son dos. Ensuite, on m’a fait traverser la voie de l’axe Bellevue-Handallaye où une voiture m’a récupéré. C’est alors que le coup de feu est parti et a abattu le journaliste Mouhamed Koula Diallo qui était malheureusement entre moi et le tireur. Je regrette la mort de Mouhamed Diallo, je regrette qu’une jeune fille de trois ans soit orpheline et une jeune femme soit veuve et pleure son mari. La justice fera son travail et je veux que les choses soit clair il y’a eu tentative d’assassinat sur ma personne. » a-t-il affirmé.
La crise au sein de l’UFDG ne fait que s’intensifier et prend désormais une tournure judicaire. Outre la procédure judiciaire ouverte « contre X pour homicide volontaire » peu après le décès d’El Hadj Mohammed Diallo où Cellou Dalein Diallo et Bah Oury ont été auditionnés par la brigade d’investigation de la gendarmerie. Mr Bah Oury a déposé plusieurs plaintes, une contre Cellou Dalein pour « dénonciation calomnieuse » et une autre contre X pour « tentative d’assassinat, coups et blessures volontaires».
« Il y’a eu une dénonciation calomnieuse, avec des personnes qui salissent l’image et la réputation de l’UFDG à travers un communiqué qu’ils ont diffusé par tout, à travers le monde pour dire que Bah Oury est porteur d’une arme qui a tiré sur le journaliste. Il faut que l’opinion nationale et internationale condamne avec la plus grande fermeté ces mensonges des personnes qui s’abritent derrière une institution pour sauvegarder leurs petits intérêts au mépris de la vérité et de la justice. Comment peuvent-ils dire que Bah Oury a tiré sur le journaliste en plein journée alors qu’ils ont voulu, à travers les guet-apens qu’ils ont organisés, tuer Bah Oury?
La justice fera son travail et c’est la raison pour laquelle j’ai porté plainte avec les deux autres personnes qui ont été poignardées. Une plainte contre X pour "tentative d’assassinat, coups et blessures volontaires" et une plainte contre Cellou Dalein Diallo pour "dénonciation calomnieuse". Ce n’est que la première étape. D’autres plaintes suivront en fonction du calendrier que mes avocats vont m’indiquer. », a martelé Bah Oury.
Le feuilleton judiciaire entre les rivaux de l’UFDG ne fait que commencer. Une vraie lutte s’engage. Les Guinéens auront de quoi s’occuper les semaines à venir.
Affaire à suivre…
Aliou Diallo pour www.guinee58.com