conakry_greveLa grève générale et illimitée lancée depuis lundi 15 février par l’intersyndical USTG et CNTG est globalement bien suivie sur l’ensemble du territoire national durant cette deuxième journée.

La ville de Conakry présente un double visage. La circulation est inexistante sur la route le Prince. Boutiques et magasins sont restés fermés. Des jeunes improvisent des parties de football sur la chaussée jonchée de pierres et de cendres de pneus brulés hier.

Sur l’autoroute Fidel Castro, les activités économiques tournent au ralenti. Dans le quartier administratif de Kaloum, la circulation est moins danse que d’habitude. Les départements ministériels sont presque vides, seuls les responsables y sont présents afin d’éviter de perdre leurs postes de responsabilités.

Le grand marché de Madina, poumon économique du pays, est demeuré fermé. On y a aperçu quelques commerçants assis devant leurs magasins pour les sécuriser afin d’éviter que les badauds ne les attaquent.

Pour ce deuxième jour de grève, on note l’absence de violences comme celle qui ont émaillé la journée d’hier dans quelques endroits de la Capitale. Un déploiement massif des forces de l’ordre est visible sur les grands axes stratégiques de la capitale pour rétablir l’ordre en cas de nécessité.

Aujourd’hui, la bourse du travail de Kaloum fut agitée. Les centrales syndicales disent maintenir le mot d’ordre jusqu’à ce que le gouvernement satisfasse leurs revendications. Ils invitent les jeunes à ne pas détruire les biens des citoyens.

«Nous poursuivons notre grève. Nous maintenons le mot d’ordre sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la satisfaction de tous nos points de revendications», a affirmé Abdoulaye Camara, le secrétaire adjoint de l’USTG

Face à la détermination des centrales syndicales, il reste à savoir si le gouvernement fléchira sur sa position compte tenu de la souffrance que le peuple de Guinée subit.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com