L'opération de déguerpissement des baraques et boutiques aux abords des routes, entreprise par le Ministère de l'aménagement de la ville et du territoire National, Lousseny Camara, se poursuit toujours à Conakry.
L'axe Bambéto et ses alentours en allant vers l'aéroport international GBESSIA de Conakry a reçu les équipes de Lousseny Camara. Cet axe ressemble aujourd’hui à un champ de bataille dévasté par de violents combats aux armes lourdes de puissantes armées.
Les kiosques et les baraques des pauvres citoyens ont été complément détruits sans ménagement. Le gagne-pain des pauvres gens, sans défense, se trouve réduit à néant. Car, ces kiosques permettaient aux victimes de trouver le minimum pour faire vivre leurs familles.
L'opération est même passée à la vitesse supérieure dans cette zone. Des maisons n'ont pas été épargnées par les bulldozers conduits par une haine destructrice. Les maisons, fruits de l’économie de plusieurs années de travail, sont ainsi anéanties en quelques minutes par les autorités. Aucune indemnisation n’est prévue pour les victimes. Le relogement n’est pas, non plus, envisagé par les autorités. Des familles entières se retrouvent ainsi dans la rue, sans toit, ni abri.
Cette folie destructrice s’opère dans l’indifférence générale des associations de défense des droits de l’homme et surtout, des partis politiques de l’opposition. Prompts à organiser des manifestations électoralistes, les partis politiques de l’opposition brillent par leur silence et leur indifférence. Et pourtant, les principales victimes sont leurs militants. D’ailleurs, c’est pour cela que leurs biens sont détruits. Le gouvernement épargne les taudis habités par les militants du parti au pouvoir.
Aliou Diallo pour www.guinee58.com