Nous vous proposons à relire un échange assez vif entre Mamadou Barry et Sékou Chérif FADIGA datant d’avril 2009. A l’époque, tous les deux étaient des responsables emblématiques de leurs partis respectifs et les porte-paroles autorisés et officiels. M. Barry défendait vaille que vaille l’UFDG et son très prometteur président, Cellou Dalein Diallo. Alors que M. Fadiga défendait le pré-carré de l’UPR de Bah Ousmane et pourfendait sans réserve Cellou Dalein Diallo.
Depuis, le temps est passé et les saisons politiques se sont alternées provoquant des transhumances inimaginables en 2009.
Encenseur enthousiasmé de Cellou Dalein en 2009, Mamadou Barry est devenu, en 2015, son irréductible adversaire. Farouche opposant à Cellou Dalein en 2009, Sékou Chérif FADIGA est aujourd’hui son fervent défenseur. Les rôles se sont inversés. Ces revirements doivent inspirer et interpeler les Guinéens.
Nous vous invitons à faire le voyage dans le passé et aux bons vieux temps. Bonne lecture.
==Voici le texte de Sékou Chérif FADIGA sur l’UFDG et Cellou Dalein Diallo
Réaction de l'UPR aux accusations du journal l'Universel :« Quand l'UPR perd ! »
(Voir le journal Universel, n°16 du 20 avril 2009 à la page 3 : Article signé par Abdoulaye Mombeya Diallo, Directeur de Publication Délégué du dit journal) :
« Ce n'est pas une affirmation, c'est un constat motivé par ce qu'aujourd'hui, le parti politique de feu Siradiou, représente sur la scène.
Si l'UPR n'est pas une coquille vidée de sa substance, çà en a tout l'air. En effet, depuis l'arrivée de Cellou Dalein Diallo à la tête de l'UFDG, le parti politique de feu Siradiou Diallo se désagrège, perd de sa vitalité et de ses membres. Une situation d'autant préoccupante que de l'avis de nombreux analystes, le salut de l'UPR, c'est se fondre dans l'UFDG. Cela permettrait à Bah Ousmane de sauver les meubles.
Au cours de la dernière Assemblée générale réunie au siège de celui-ci, Bah Ousmane qui qualifie Dadis de médecin, demande à celui-ci de nettoyer la maison jusqu'en 2010, voire au delà. Cette option controversée de l'UPR dissimule la triste réalité d'un parti politique qui a perdu tous ses atouts, pour aller à des élections immédiates et même lointaines, pourrait-on dire.
Désemparée, l'UPR qui était du temps de feu Siradiou Diallo un parti combatif et réaliste, est devenu sous la présidence de Bah Ousmane, un regroupement fictif, une coquille vide. C'est bien triste, un parti politique de l'ampleur de l'UPR sous Siradiou, termine sa course dans les ravins de l'incompétence de celui qui tient aujourd'hui la tête. Une porte reste ouverte, une main reste tendue, celle de l'UFDG pour recevoir les dépouilles mortelles de l'UPR. Pourvu que Bah Ousmane ne veille se confiner dans son orgueil sans éclat. »
Droit de Réponse à M. Abdoulaye Mombeya, Directeur de Publication de « l’Universel »
Monsieur le Directeur,
Jamais, un responsable de l’UPR ne se serait donné le temps de répliquer à vos propos intempestifs tenus sur notre parti et son Président El hadj Ousmane BAH, sous le titre : « Quand l’UPR perd », si ce n’est le fait que nous sommes dans l’arène politique et qu’il est toujours utile de ressortir les légèretés d’un adversaire comme vous, qui prétend faire office dans le métier de journaliste.
Au demeurant, n’importe quel lecteur de votre texte comprendrait aisément qu’en lieu et place du journaliste qui informe, vous vous inscrivez plutôt dans le rôle d’un propagandiste de l’UFDG et de son président, sur lequel pèsent de graves soupçons d’enrichissement illicite.
Vous conviendrez que ces soupçons ne sont pas le fait de l’UPR ; mais c’est presque l’ensemble de la population guinéenne qui croît profondément que dans les détournements de deniers publics qui avaient été érigés en système de gouvernement sous l’ère du Général Lansana CONTE, Monsieur Cellou Dalein DIALLO ne peut prétendre d’être aussi propre dans sa gestion, alors qu’il avait bénéficié d’une longévité ministérielle inégalée.
Vous êtes inquiet pour lui et cela, nous le comprenons à plus d’un titre. Mais ne nous demandez pas, au nom de je ne sais quelle solidarité, de partager vos inquiétudes.
Aussi, je tiens à vous mettre en garde contre toute absurdité d’imaginer que l’acte de compassion du Président Dadis CAMARA, lors du décès de la maman de Monsieur Cellou Dalein, vient mettre un terme à l’ouverture de l’audit qui le concerne, car c’est tout le sens de votre crainte. Le Chef de l’Etat se discréditerait personnellement, s’il se hasardait à passer l’éponge sur les audits de tous ceux et celles qui auraient saigné notre patrimoine public à leur égoïste profit, et il n’est point rancunier de vouloir que la justice de la République sévisse à leur endroit.
Quant à répondre à vos « fantasmes » en qualifiant l’UPR de coquille vidée de sa substance, il s’agit là de votre de votre part d’une bêtise d’enfant, car ce parti vit et respire une meilleure santé depuis la mise à l'écart de tous ceux et celles qui conspiraient contre lui.
Pour terminer, je vous suggère de méditer sur la réflexion d’Albert Camus sur l’efficacité.
Par conséquent, entre l’efficacité de typhon et l’efficacité de la sève, vous prouvez chaque jour qui passe, avoir fait le choix de la première. Et nous, UPR, choisissons la seconde car, c’est celle-là qui fait germer l’herbe dans la douceur.
Apprenez donc à mûrir, en élevant le niveau du débat politique, plutôt que de vous réfugier en permanence dans l’Intox. Et c’est vraiment triste.
Très sincèrement.
Sékou Chérif FADIGA,
Secrétaire chargé de Communication du Bureau Exécutif de l’UPR
=== Voici la réponse de Mamadou Barry
Sékou Chérif Fadiga : Ton sens de la réplique est digne de ta médiocrité
Toutes les occasions sont certes bonnes pour cracher son venin, mais le sens de la responsabilité et de la répartie nous recommande un minimum de discernement et d’honnêteté intellectuelle.
En effet, l’opinion se souvient d’un écrit de ce pseudo responsable de la communication de l’UPR en réponse à un de mes articles. Mr. Fadiga avait commencé son article en parlant du neveu de BA Mamadou, et puis il s’est mis cracher son venin sur l’UFDG et sur son président avec pour seule impression laissée, celle de montrer qu’il a juste besoin de prétexte pour attaquer l’UFDG et son Président.
Mr. Fadiga continue donc son exercice favori de calomnies en prétextant répondre au Directeur d’un hebdomadaire qui n’est ni de près, ni de loin lié à l’UFDG dans l’exercice de sa profession, ni en tant que directeur de journal, ni en tant que journaliste. Si ce Directeur écrit et signe un article qui ne convient pas au petit esprit de Fadiga, le responsable de la communication qui a un droit de réponse est libre de réagir par rapport à cet article et à son auteur.
Il est inconcevable qu’un homme soi-disant réfléchi comme Fadiga se mette à perdre son sang froid au point de raconter du n’importe quoi sur l’UFDG et son président. Un défoulement qui fait preuve d’une haine qui va au-delà d’un simple article. Mais l’opinion reconnaît ces agissements d’un homme petit dans son esprit et sa façon de faire. Lorsque le patron de la communication d’un parti se comporte ainsi, il y a lieu de se faire une bonne idée sur la vision des responsables de ce parti.
La médiocrité de Fadiga se manifeste dans ses divagations, je cite : «…vous vous inscrivez plutôt dans le rôle d’un propagandiste de l’UFDG et de son président, sur lequel pèsent de graves soupçons d’enrichissement illicite. » C’est malheureux et malhonnête de voir ou de lire un cadre pondre des bêtises de cette nature. Mais ce pauvre type de Fadiga est bien content de s’exprimer ainsi envers un président de parti qui se met au- dessus de cette bassesse. Mais cela n’empêche que Fadiga soit sujet à des poursuites pour diffamation. Cela te pend au nez mon cher Fadiga.
Plus loin, Il fait un lien entre la longévité d’un Ministre au gouvernement et les montants de deniers publics détournés. Il est clair ici que la mauvaise foi est à son comble surtout quand il fait allusion à l’acte de compassion du Président Dadis lors du décès de la maman du Président de l’UFDG. Compassion qu’il ne faudrait pas que l’UFDG considère comme une porte de sortie. On ne peut être plus vicieux que cela, Fadiga.
Parlant d’audits, cela fait un moment que l’UFDG et son Président attendent, dans la plus grande sérénité, ces audits qui tardent. Mais Fadiga oublie de parler de ses sorties à l’intérieur du pays pour dire que le Président de l’UFDG est aux arrêts.
C’est quand même malheureux de construire sa vie sur le malheur des autres.
Comme on le dit chez nous : « Quand on creuse le trou de la trahison, il ne faut pas trop l’approfondir parce qu’on ne sait jamais qui va y tomber. »
Fadiga doit savoir, qu’en parlant d’audit, son Président devrait aussi attendre son tour, car on parlera un jour des attributions de marchés publics à l’Assemblée. A ce moment aussi, on saura qui a fait quoi, quand, comment et surtout pour combien de nos Francs.
Si le président de l’UPR est aussi serein que son bailleur de fonds ne l’est après avoir fait l’objet d’une simple nomination dans l’affaire de vente d’or fin en relation avec la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), on peut aisément imaginer la peur qui secoue toute la Direction de l’UPR.
L’avenir nous dira ce qu’il en est réellement.
Mamadou BARRY,
Analyste Financier