cedeaoA l'issue du sommet de la Cedeao, une délégation de chefs d'Etat (Ghana, Togo, Nigeria, Bénin) est partie pour la capitale burkinabè Ouagadougou afin de poursuivre les discussions.

Le sommet s'est fixé pour objectif de relancer la transition burkinabé, et de faire en sorte que Michel Kafando retrouve son poste. Les dirigeants de la Cedeao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ont également demandé à l'armée régulière de s'abstenir de toute action pouvant compromettre les chances de paix.

Le général Diendéré qui a donné une conférence de presse à la mi-journée refusait toujours de rendre les armes comme l'exigeaient les forces loyalistes, attendant les conclusions du sommet d'Abuja. En fin de soirée, il n'a communiqué aucune réaction aux demandes formulées par les dirigeants de la Cedeao.

En ouvrant la réunion Macky Sall, le président de la Cédéao, a déclaré : « On peut humainement comprendre et accepter les frustrations et les rancoeurs, a-t-il déclaré, selon les propos relayés par nos confrères de RFI. Mais quand on est condamné à bâtir un destin commun, arrive un moment de l'histoire où il est tout aussi humainement nécessaire de pardonner et de se réconcilier. » Et d'ajouter : « Il ne s'agit guère d'encourager l'impunité, mais de contribuer à l'apaisement des coeurs, de favoriser la concorde nationale et d'ouvrir la voie à une dynamique de paix durable. »

Le chef d'Etat sénégalais fait référence à deux propositions de l'accord émis dimanche qui sont rejetées par la population : l’amnistie des putschistes et la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.

Dans un entretien sur France24, le chef d'Etat major des armées à déclaré vouloir "éviter tout affrontement".

La situation semblait figée en cette fin de journée du mardi 22 septembre à Ouagadougou. La capitale restait suspendue à la décision rendue par la Cédéao.

AFP