Notre rédaction vous publie cette alerte d’un drame qui s’est produit à Boffa. Nous l’avons reçu de la part d’un confrère de bassecotenews. Cette alerte sonne comme un appel à la solidarité face à l’indifférence des autorités guinéennes, plus préoccupées à organiser des mamayas pour la réélection d’Alpha Condé
Alerte info glissement de terrain à Kolonkola ! village situe 3km de bel air à Boffa a été rasé
Kolonkola est rayé sur la carte de la région de Boffa. Dans la nuit du 6 au 7 septembre 2015 vers 21 heures, un pan entier d’une montagne grande comme mont-kakoulima s’est détaché en broyant tout sur son passage sur une distance d’un kilomètre. Le village de Kolonkola est aujourd’hui entièrement sous les décombres. Pour l’instant, six corps sans vie ont été retrouvés et cinq personnes sont portées disparues.
Les blessés avec plusieurs fractures dont les pronostics vitaux de certains sont engagés racontent : nous avons entendu un bruit de glissement suite à une détonation, nous nous sommes mis à courir dans l’obscurité, malgré cela les blocs de 5 à 10 tonnes ont dévalé une distance d’un kilomètre, rattrapèrent certains parmi nous sur une distance 400 mètres après avoir rasé nos maisons. Le village de Kolonkola situé à quelque encablure de la prestigieuse plage Bel-Air est aujourd’hui totalement rasé sur la carte de la République de Guinée.
Pour l’histoire, depuis plus deux ans le gouvernement guinéen avait envoyé les experts miniers sur cette montagne pour y réaliser des études prospectives, les villageois ont été d’office expropriés de leurs champs avec menace pour raison d’Etat, la décision a été prise de réduire l’espace de mouvement des villageois, la méfiance et la suspicion s’installèrent entre les villageois et ces experts qu’ils considéraient comme les nouveaux maitres des terrains de leurs ancêtres.
Pour l’instant, les cinq personnes restent toujours introuvables et aucun moyen approprié n’a été encore déployé par les autorités pour les retrouver, les recherches sans espoir pour retrouver les survivants se font désormais à main nue. Le village est rasé, les maisons et les cases ont été enchevêtrées sous des blocs et la terre rouge minière tant chère à la Guinée.
Paris le 7 septembre 2015
La Rédaction www.bassecotenews.com