En marge de ses sorties médiatiques, Alpha Condé, a prévenu que son combat en 2015, c'est battre à plates coutures l'opposition guinéenne et réduire les adversités tout en projetant de couper l’herbe sous les pieds de ses talonneurs, qu'il qualifie, je cite: « de petits comptables, de nains politiques et de rigolos. ».
Ainsi, Alpha Condé met en garde l'opposition contre toute idée d’organisation d’une manifestation de rue par l'application de la loi anti-casse.
C'est pourquoi, le refus du dialogue politique, la-non application des accords du 3 juillet 2013, la non-installation délibérée des Institutions Républicaines, les violations répétées de la Constitution, le refus d’organiser les communales et la manipulation de la CENI sont, entre autres, des faits ayant jalonné, ces dernières années, le parcours de ce régime démissionnaire.
Par ailleurs, les détournements, la corruption, la caporalisation de l’administration, le clientélisme, le népotisme, les carences et autres graves lacunes affichées par la triste équipe d'Alpha Condé, bref la mauvaise gouvernance généralisée ajoutée à l’impact négatif de la mauvaise gestion de l’épidémie d'Ebola, ont davantage enfoncé la Guinée dans les abysses et les affres de la misère.
En dépit de ce bilan fatidique, le peuple doit se battre, pour que l’année 2015 soit celle du renouveau en Guinée, l’année qui permettrait de chasser le régime incompétent, impopulaire, corrompu et dictatorial d’Alpha Condé, et de s'atteler résolument au redressement.
Et Si Alpha Condé se permet d'appliquer la loi anti-casse, dans ce cas le peuple de Guinée serait heureux et se verrait libéré du joug d’un président aussi impopulaire et tyrannique qu’éphémère. Car, il devra en ce moment commencer par démissionner.
De même, si Alpha Condé persiste à violer la Constitution et les lois du pays en s’opposant par la force aux manifestations pacifiques de l’opposition, alors il se serait mis dans l’illégalité et il faudra donc faire appel au peuple de Guinée pour le chasser du pouvoir.
Les menaces d’Alpha Condé ne reposent que sur la force, pas sur le droit. Puisque selon la Constitution Guinéenne, l’opposition n’a pas besoin d’une autorisation pour organiser des manifestations et meetings. Elle doit simplement en informer les communes concernées.
L’article 3 stipule que les partis politiques de l’opposition ont le droit de s’opposer par les voies légales à l’action du gouvernement et de proposer des solutions alternatives.
Les articles 7 et 10 garantissent le droit de manifester individuellement ou collectivement et de diffuser ses idées et opinions par la parole, l’écrit et l’image.
L’article 6, quant à lui, s’adresse aux forces de l’ordre et aux cadres de l’administration :
« Nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal… . Nul ne peut être l'objet de tortures, de peines ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Nul ne peut se prévaloir d’un ordre reçu ou d’une instruction pour justifier des actes de tortures, de sévices ou de traitements cruels, inhumains ou dégradants commis dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».
Ceci nous interpelle tous à plus de vigilance et de détermination pour les élections de 2015. Car elles seront déterminantes pour l’avenir immédiat de la Guinée.
Du fait que les enjeux étant d’une importance cruciale, nous devons ainsi barrer le chemin à la division ethnique, à l’ethno-stratégie, au communautarisme prônés par Alpha Condé et son gouvernement , et nous unir autour des valeurs républicaines avec pour seule ambition d'entamer une alternative crédible au règne d'Alpha Condé, "le candidat du déclin national", lors des prochains scrutins.
Alpha Amadou SOW