ville_morte_3La capitale guinéenne, Conakry, tourne au ralenti avec la paralysie des activités socioéconomiques suite à un mouvement de grève générale illimitée déclenché lundi.

Mardi, les banques privées sont fermées et la circulation automobile est moins intense. La grève touche également le secteur du commerce, où les activités s'en trouvent affectées.

Dans les quartiers chauds de Conakry, comme Bambeto et Cosa, des jeunes gens avaient érigé des barricades dans la matinée, en vue d'empêcher l'usage des artères traversant ces zones. Mais des agents des forces de sécurité sont venus disperser les attroupements pour rétablir la circulation.

Les centrales syndicales ont lancé la grève lundi au cours d'une assemblée générale tenue à la Bourse du travail, dans la commune de Kaloum, au coeur de la capitale. Elles ont néanmoins indiqué que les négociations avec le gouvernement se poursuivaient parallèlement.

Le gouvernement guinéen a pour sa part publié un communiqué pour donner sa version des faits concernant cette grève des fonctionnaires.

Selon son porte-parole Albert Damantang Camara, "après de longues discussions avec les centrales syndicales, le gouvernement a proposé de procéder à une augmentation de salaires de 40% échelonnée de la manière suivante : 15% en avril, 15% en juillet et 10% en octobre 2015".

Mais "le syndicat a catégoriquement refusé cette dernière proposition en exigeant une augmentation de 50%", a-t-il déclaré.

"Une telle augmentation n'était pas soutenable par notre budget et qu'elle compromettrait nos différents programmes avec nos partenaires financiers", a-t-il indiqué.

 

Source : http://french.china.org.cn/foreign/txt/2015-01/07/content_34492521.htm