L'infirmière britannique contaminée par le virus Ebola reste dans un état critique mais stable, a déclaré lundi le ministre de la Santé Jeremy Hunt.
« Comme il a été annoncé, l'état de Pauline (Cafferkey, ndlr.) s'est détérioré à un point critique bien qu'il se soit stabilisé hier et qu'elle continue de recevoir les meilleurs soins possibles», a déclaré M. Hunt devant les députés britanniques.
Le ministre s'est refusé à donner davantage de détails pour «raisons de confidentialité médicale». Il a toutefois précisé s'être entretenu dans la matinée avec le médecin qui dirige l'équipe qui soigne l'infirmière de 39 ans.
L'hôpital londonien qui la soigne depuis mardi n'a pas publié de nouveau bulletin de santé depuis celui de ce week-end qui annonçait que l'infirmière se trouvait dans un état critique.
«Plus disponible»
Le médicament expérimental ZMapp, administré à plusieurs personnes infectées par le virus Ebola n'est «plus disponible actuellement» selon l'hôpital. La patiente a donc accepté de recevoir un traitement antiviral expérimental et du plasma sanguin prélevé sur une personne ayant survécu au virus Ebola.
Pauline Cafferkey avait été testée positive lundi passé à Glasgow, où elle était rentrée la veille après une mission en Sierra Leone. Elle avait été transférée le lendemain au Royal Free Hospital qui avait guéri l'infirmier britannique William Pooley, également atteint par Ebola en Sierra Leone.
En Sierra Leone, Pauline Cafferkey travaillait pour l'ONG Save the Children au centre médical britannique de Kerry Town.
Hommage aux Guinéens
Le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a effectué lundi une brève «visite de travail» à Conakry. Il y a rendu hommage aux Guinéens pour leur «courage» face à l'épidémie d'Ebola qui affecte sévèrement le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée.
«L'Union africaine et la communauté internationale ont fourni d'importants efforts pour aider les pays touchés par cette épidémie, permettant ainsi de limiter sa propagation et de venir en aide aux personnes infectées. Des efforts supplémentaires sont nécessaires de la part de la communauté internationale pour éradiquer ce fléau», a-t-il affirmé.
Plus de 8100 décès
C'est le premier voyage du président de l'UA en Guinée depuis le début de l'épidémie déclarée dans le Sud guinéen. Le virus a fait plus de 8153 morts et 20'656 cas enregistrés, selon le dernier bilan publié lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La plus forte augmentation du nombre de cas mortels depuis le précédent bilan, communiqué le 2 janvier, a été observée en Sierra Leone, avec 88 décès supplémentaires.
Fin de deux cycles d'incubation
Par ailleurs, les voyageurs arrivant aux Etats-Unis en provenance du Mali ne seront plus soumis à partir de mardi à un contrôle renforcé pour détecter d'éventuels symptômes d'Ebola, ont annoncé lundi dans un communiqué les autorités américaines.
«Ils ne seront plus non plus obligés d'entrer par l'un des cinq aéroports désignés équipés pour effectuer ces contrôles», précisent-elles.
Le 6 janvier marquera la fin de deux cycles d'incubation (de 21 jours chacun) depuis que le dernier malade d'Ebola au Mali a eu des contacts avec une personne qui ne portait pas de combinaison et des équipements de protection, expliquent les autorités américaines.
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