Le Collectif pour la Réélection d'Alpha Condé en 2015 (CRAC 2015) continue d’étendre ses tentacules à travers la Guinée et le monde. En toute discrétion, il a installé une antenne à Paris lors d’une réunion tenue dans un café. Seulement, une poignée de personnes est informée de son existence à Paris. Pour le moment, les gens ne se bousculent pas aux portes du CRAC.
Mais, il a, d’ores et déjà, réussi à avoir des têtes d’affiche très symboliques. L’une d’elles est le fils d’Elhadj Boubacar Biro Diallo, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui s’appelle Alpha Amadou Diallo communément appelé Dr Diallo. Ce dernier est un médecin qui travaille dans un hôpital de la région parisien. Notre rédaction a cherché en vain à le rencontrer afin de recueillir ses motivations pour le CRAC. Il a prétexté que son emploi du temps est trop chargé.
Il faut noter que Dr Diallo s’est montré très surpris que les journalistes de www.guinee58.com soient au courant de son engagement au CRAC. Au lieu de répondre à notre demande, il a plutôt cherché à connaitre comment nous avons su et qui nous a donné son téléphone. La révélation au grand public de cette information semble gêner Dr Diallo qui voulait être très discret dans son soutien à Alpha Condé. D’après certaines sources, Dr Diallo comptait utiliser comme couverture sa profession de médecin pour justifier sa proximité avec le régime d’Alpha Condé. D’ailleurs, une conférence sur Ebola est prévue à Paris avec la collaboration de l’ambassade de Guinée à Paris qui serait le bailleur de fond. A cette conférence, Dr Diallo interviendrait en tant que spécialiste de la santé.
Un autre fait trahit Dr Diallo. Il est souvent vu à Paris en compagnie de quelques ténors du régime d’Alpha Condé sans parler de ses relations avec l’ambassade de Guinée à Paris.
La deuxième vedette du CRAC-Paris se nomme Hadi Bah. Notre rédaction a pris langue avec M. Bah pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants. «Je suis membre de l’UPR et milite au CRAC dans le cadre de l’alliance politique UPR-RPG» se justifie-t-il. Il poursuit: «Alpha Condé mérite une deuxième chance pour terminer les grands chantiers qu’il a entrerepris». Inutile de dire que M. Bah prend très au sérieux sa nouvelle mission à savoir faire réélire son mentor.
Nous avons joint à Paris un responsable de l’UPR de Bah Ousmane pour corroborer les dires de Hadi Bah. Malheureusement pour Hadi, son camarade de l’UPR affirme ne pas être au courant de son militantisme au CRAC. Pire encore, Hadi ne participe plus aux activités de l’UPR. En d’autres termes, Hadi Bah serait au CRAC de son propre chef, sans relation avec l’UPR.
La troisième pointure du CRAC-Paris est une ancienne gloire du football guinéen nommée Sixo, un ancien joueur de Hafia. M. Sixo est le coordonnateur principal du CRAC-Paris. Sixo est un illustre inconnu dans le milieu politique et associatif guinéen. Autant dire qu’il devra batailler fort pour recruter des militants.
Nous tenons à rappeler à nos lecteurs que le sigle CRAC est inspiré d’un autre CRAC créé au début des années 2000 par l’opposition d’alors au régime de Lansana Conté. Suite aux clivages qui minaient le MORAD et le FRAD, certains avaient décidé de créer à Paris un autre mouvement qu’ils avaient baptisé le Comité de Réflexion et d’Actions pour le Changement en Guinée (CRAC).
Campel Cissé fut désigné comme le coordonnateur principal de ce CRAC. Actuellement, Mr Cissé, qui est aussi le beau-frère de Malick Sankhon, crie à l’usurpation de sigle. Il semblerait que le courant ne passe plus entre les deux beaux-frères. Campel accuse Malick Sankon d’avoir plagié son CRAC pour en faire un instrument politique pour ses propres intérêts.
Dans tous les cas, le CRAC version Malick Sankon fait son chemin et reste imperturbable. Mais, jusqu’à quand?
Moucky S. Diallo pour www.guinee58.com