Le Canada emboîte le pas à l’Australie en refusant l’entrée sur son territoire aux résidents et citoyens venant de pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’Ebola. Cette mesure officielle entre en vigueur immédiatement et concerne les dossiers de personnes en attente de visas.
Désormais, les travailleurs, les étudiants, les visiteurs provenant de la Guinée, du Liberia et du Sierra Léone ne pourront plus solliciter un visa canadien. Cette mesure touche aussi les personnes qui ont transité par ces pays dans les trois derniers mois précédant leur demande auprès des services frontaliers canadiens. Les citoyens canadiens, notamment le personnel médical qui intervient sur le terrain actuellement en Afrique de l’Ouest, ne sont pas concernés pas ces restrictions.
Selon le gouvernement, l’ampleur de l’épidémie d’Ebola dans les trois pays visés justifie un tel resserrement des déplacements. Pourtant, le Canada avait contribué avec d’autres pays à la mise en place d’un traité de santé internationale dans la foulée de l’épidémie du SRAS en 2003, une affection pulmonaire très présente en Asie.
Cet accord visait à favoriser la transparence en matière d’épidémie internationale. Il s’agissait d’éviter que certains Etats ne dissimulent l’ampleur d’une maladie contagieuse par crainte de voir leurs ressortissants refoulés à la frontière. Or, selon un expert international, en imposant un visa aux habitants de pays précis, le Canada met à mal ce processus, et recule de plusieurs années en arrière.
RFI