En donneur de leçons sur les détournements des derniers publics, le président Condé a été déshabillé à nu depuis la fracassante révélation de la presse du pays de la Teranga de la saisie des devises par la douane de l’aéroport de Dakar. A chaque fois, qu’il était acculé et coincé dos au mur, le président Condé sortait sa potion magique en s’en prenant aux anciens premiers ministres qu’il traitait de tous les noms d’oiseaux. Mais d’après plusieurs analystes politiques de notre pays, cette défense présidentielle a fait son temps et que désormais, c’est à Alpha Condé de se justifier sur les multitudes détournements impliquant directement, lui et son entourage.
Contrairement aux affabulations de la Banque Centrale Guinéenne, le président Condé serait l’organe maitre de cette fuite de capitaux de ces 20 millions de dollars saisis à l’aéroport de Dakar.
Les allées et venues d’Alpha Condé à l’aéroport de Conakry
Depuis le retour de son hospitalisation Tunisienne, le président Condé n’a voulu piper mot sur le sujet. Il a tout fait pour éviter qu’on l’interroge sur cette fameuse affaire. Ce qui d’ailleurs expliquerait la transformation de la dernière conférence de presse sur l’Ebola en réunion de bavardage avec les journalistes. Alpha Condé n’a pas voulu risquer qu’un journaliste indélicat l’interroge sur cette affaire des devises, révèle un membre du bureau de presse du petit palais.
Pour revenir au transfèrement de ces fonds, nous avons approché des protagonistes qui ont vécu cette affaire de l’intérieur. Selon des hauts responsables de la douane Guinéenne, le président Condé aurait effectué deux allées et retours entre Sékouthoureya et l’aéroport de Conakry, le jour où cet argent devrait embarquer pour Dubaï. « Le président Condé ne faisait pas confiance à celui qu’il avait chargé de convoyer ces fonds. Il voulait absolument être sûr que les devises avaient été embarquées avant de s’envoler pour Tunis » confie une source proche du dossier.
L’analyse des spécialistes monétaires vont dans le même sens. « C’est un tiers, proche du président Condé qui avait été chargé de ce transfèrement et non une société spécialiste en la matière. Sinon, la banque centrale n’aurait pas eu besoin de se prononcer sur le sujet car du moment que ladite société a eu mandat pour faire le transfèrement, la responsabilité des fonds lui incombait. En cas de pertes, c’est elle et son assureur qui allaient rembourser les dits propriétaires » analysent des cadres de la BCRG. « Les sociétés de transfert agrées ont des assurances et savent qu’il y a des règles à respecter. Ce qui passe nécessairement par la déclaration dans tous les pays où cet argent ferait escale » enfoncent-ils.
L’intervention de Moustapha Niass
Ces allées et venues à l’aéroport de Conakry avaient intrigué les agents de la douane. De bouches à oreilles, la nouvelle de la sortie des devises s’est propagée comme une trainée de poudres. Impuissant face à l’implication du président Condé, certains agents de douane de l’aéroport de Conakry auraient alerté leurs homologues Sénégalais avec la mise à leur disposition d’informations très précises, ce qui d’ailleurs aurait facilité la tâche à ces derniers.
En attente de pieds fermes de ce jet en provenance de Conakry, les agents de douanes Sénégalais n’ont pas mis assez de temps pour mettre la main sur cette cagnotte. La prise était trop belle et l’affaire trop croustillante, pour refuser de se faire de la publicité en mettant au jus la presse.
Informé de la saisie des devises, le président Condé aurait joint son ami Moustapha Niass, président de l’Assemblée Nationale Sénégalaise. C’est ainsi que ce dernier aurait immédiatement pris contact avec le responsable de la douane de l’aéroport de Dakar pour lui dire qu’il a eu confirmation du numéro un guinéen que l’origine des devises en question. C’est seulement après que la dite somme qui continue de faire défrayer la chronique aurait été laissé à la disposition de ses convoyeurs. De là on comprend le pourquoi de la précision du quotidien qui a révélé l’affaire, que l’argent appartiendrait au président Condé.
Nous reviendrons dans nos prochaines éditions, comment la révélation de cette affaire a affolé le palais Sékouthoureya.
Ismaël Cissé, www.guinee58.com