fievre_ebola_2C’est une mauvaise nouvelle pour le Sénégal. La propagation de l’épidémie à virus ébola progresse vers l’Est de la Guinée. Une zone proche de la frontière avec le Sénégal. C’est un médecin guinéen qui a donné cette information hier, lors d’une conférence téléphonique organisée par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique sur la réponse à apporter à cette épidémie.

L’épidémie à virus ébola qui sévit en Afrique de l’Ouest continue à donner aux autorités sanitaires des sueurs froides. Après quelques moments de stabilité du nombre de personnes infectées en Guinée Conakry, la propagation du virus reprend de plus belle dans ce pays frontalier du Sénégal. Ces révélations portent la signature d’un médecin guinéen qui a livré la mauvaise nouvelle à travers une liaison téléphonique avec l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal lors d’une conférence de presse. Cette conférence téléphonique a été animée par Dr Tom Kenyon du Centre américain pour la maladie, le contrôle et la prévention (Cdc) et Mme Gayle Smith, assistante spéciale du Président et directrice principale du développement et de la démocratie au Conseil national de sécurité. Et le pire est que la progression du virus se fait vers l’Est. Une mauvaise nouvelle pour le Sénégal puisque cette partie n’est pas loin de la frontière avec notre pays. «Le foyer du virus qui s’était déclaré en Guinée forestière se propage dangereusement vers l’Est. Et si l’on n’y prend pas garde, la Guinée pourrait atteindre le niveau du Liberia en termes de nombre de cas de malades», a averti ce médecin, très alarmiste.

Le médecin guinéen explique que cette nouvelle situation est en partie due aux pratiques culturelles en vigueur dans cette localité. La propagation s’accélère à cause notamment de l’organisation des funérailles et la manipulation des cadavres des personnes décédées du virus. Face à ce regain, Dr Tom Kenyon suggère aux populations concernées d’observer les mesures d’hygiène et d’éviter de toucher les cadavres. Ces recommandations recoupent les préoccupations de Barack Obama. Le Président américain qui s’est adressé aux pays de l’Afrique de l’Ouest dans une vidéo-conférence a invité les États touchés à faire dans la prévention. Seul moyen d’endiguer la maladie pour l’instant.

Zmapp épuisé

La seule alternative pour faire face à cette épidémie reste la prévention, a déclaré Dr Tom. Car, à l’heure actuelle, il n’y a plus de traitement. «Les cinq doses du Zmapp ont été tous utilisées. On est à zéro dose», prévient le conférencier. En outre, tient à préciser Dr Tom Kenyon, «la société qui a fabriqué ces doses est une société privée. Ce n’est pas l’Etat américain qui en fabrique». En ce qui concerne le vaccin dont les tests étaient annoncés pour le début du mois de septembre aussi, l’espoir semble s’éloigner. P our M. Kenyon, les chercheurs sont au tout début de leurs recherches et qu’il faut encore du temps pour voir ce vaccin opérationnel. Ce qui fait dire au conférencier que ce ne sera pas le Zmapp ni le vaccin qui vont venir à bout de cette «terrible» maladie qui sévit dans certains pays d’Afrique de l’Ouest notamment la Guinée, le Sierra-Leone, le Liberia et le Nigeria. Pour autant, dixit Obama dans son adresse, ces pays ne seront pas seuls dans cette bataille. Les Etats seront à leurs côtés. D’ailleurs, la semaine dernière, 5 millions de dollars supplémentaires avaient été annoncés pour la réponse contre ébola. Ce qui porte le montant total alloué par l’Usaid à la réponse contre ébola à près de 19,6 millions de dollars depuis début mars.

 

Source :  http://www.dakaractu.com/Propagation-du-virus-ebola-en-Guinee-Le-foyer-de-l-epidemie-se-deplace-vers-la-frontiere-senegalaise_a74341.html