fievre_ebola_4C'est artificiellement le premier cas en Europe. Ce jeudi, le missionnaire espagnol de 75 ans ayant contracté le virus d'Ebola au Liberia est arrivé à Madrid, dans le service spécialisé en maladies infectieuses de l'hôpital Carlos III.

Miguel Pajares Martin a été transporté par un avion militaire jusqu'à la base aérienne de Torrejon de Ardoz, avant d'être installé dans le centre hospitalier. Selon le ministère de la Défense, une autre missionnaire espagnole, qui travaillait au Liberia dans le même hôpital que le missionnaire, était aussi à bord de l'Airbus A310 médicalisé. A ce stade, il n'est pas avéré que Juliana Bohi ait contracté le virus.

 

En revanche, on sait déjà que tous deux ont été placés en isolement - avec d'autres personnes - à l'hôpital Saint Joseph de Monrovia (Liberia) où le directeur du centre est décédé samedi des suites d'Ebola, cette fièvre hémorragique qui a déjà tué plus de 930 personne en Afrique de l'Ouest.

 

La France se prépare à cette éventualité

 

Avant le cas du prêtre espagnol, deux Américains - un médecin et une missionnaire - également atteints par le virus au Liberia où ils luttaient contre l'épidémie au sein d'une ONG humanitaire, ont été rapatriés par avion sanitaire et admis dans des hôpitaux spécialement équipés à Atlanta dans le sud-est des Etats-Unis.

 

En France, si le risque est pour l'instant minime, l'hôpital Bichat à Paris s'est préparé à l'éventualité de devoir accueillir un patient. Salles d'isolement, mesures d'hygiène draconiennes destinées à éviter toute contagion, consignes strictes données au personnel hospitalier... Tout est prêt pour permettre aux éventuels malades de pénétrer dans le bâtiment abritant le service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) sans côtoyer les autres patients.

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