Le président Alpha Condé et son parti avaient battu campagne sur le thème du changement. « Mon ambition est l’école et la santé pour tous » affirmait le candidat Alpha Condé. Mais après quatre ans d’exercice du pouvoir, le bilan du régime actuel est lamentable.
Quand on se focalise sur les deux secteurs sensibles qui sont la Santé et l’Education, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Pas plus qu’il y a quelques jours, Alpha Condé flinguait le secteur sanitaire. « Il faut être aveugle pour ne pas voir que notre santé est malade. Nos établissements sont vétustes et mal équipés … » dégainait Alpha Condé.
On savait que le secteur éducatif n’est pas en reste du bilan catastrophique d’Alpha Condé. Le fiasco enregistré lors du baccalauréat ne vient que confirmer l’état de déliquescence dans lequel se trouve embourbé notre pays. Les sujets du baccalauréat sont vendus comme des petits pains dans les quartiers moyennant des billets de banques sonnants et trébuchants. En plus, certains candidats recevraient par SMS à la veille, les sujets des matières du lendemain. Du coup, c’est un fiasco total. « Jamais dans l’histoire éducative de notre pays, il n’y a eu autant de désordre et de pagaille dans l’organisation du baccalauréat » affirment plusieurs enseignants que nous avons contactés.
Mais selon des hauts cadres du ministère de l’enseignement pré-universitaire, ce fiasco était prévisible depuis plusieurs mois. Selon eux, ceci n’est que la conséquence de la mise à l’écart des bons cadres aux profits de ceux nommés sur des critères ethniques et ethnocentristes. « Le ministre Kourouma ne s’est fait entourer que par des cadres de son ethnie et malheureusement son choix s’est porté sur des personnes incompétentes et scrupuleuses » dégaine un ancien Directeur Préfectoral de l’Education qui a requis l’anonymat.
L’on se souvient des grèves à l’intérieur du pays, où des élèves avaient bravé les forces de l’ordre pour demander le rétablissement dans leurs fonctions de leurs responsables éducatifs qui avaient été démis de leurs postes parce que tout simplement, il n’avait pas allégeance au RPG. C’était notamment le cas à Labé et dans plusieurs autres villes de la Guinée profonde.
Cet énième épisode du fiasco du baccalauréat vient se greffer à la longue liste des secteurs qui sont dans un état délétère. Le secteur sanitaire est malade, l’électricité et l’eau sont devenus des denrées rares, l’insécurité est à son comble, le chômage en masse est à son summum, le dialogue politique est en panne, la diplomatie est dans un état calamiteux, l’inflation des denrées de premières nécessités est montée en flèche ces derniers mois etc comme pour dire que rien ne marche dans le pays dirigé d’une main de fer par le néo-dictateur Alpha Condé.
A suivre …
Zenab Bangoura, www.guinee58.com, Conakry