alpha_conde_2Le journaliste sportif Amadou Diouldé Diallo connu pour son talent et son professionnalisme est devenu le symbole de la politique d’exclusion et de la preuve du musellement de la presse par le régime d’Alpha Condé.

Radié de la Fonction publique guinéenne sur les ordres deamadou_dioulde_diallo l’incompétent et de l’ethno stratège Alhousseïni Makanéra, le désormais ex-Chef service sport à la RTG de Boulbinet, Amadou Diouldé Diallo, journaliste sportif et Vice-président de l'Union des journalistes sportifs Africains, s'est confié à nos confrères de www.kababachir.com. Interview dans laquelle, l’homme libre n’a pas mâché ses mots contre le mal qui gangrène le régime de l’ethno-stratège Alpha Condé.

Une réunion à la présidence autour du cas d’Amadou Diouldé Diallo

C’est un Amadou Diouldé Diallo (Diouldé pour les intimes) très en colère qui a pourfendu la politique du néo-dictateur Alpha Condé. L’enfant de Télémélé natal a commencé par rappeler la genèse de sa mésaventure. « Depuis que je suis venu dans l’émission ‘les Grandes Gueules’ parler de la rénovation du palais des nations et je dis que c'est le Général Lansana Conté qui avait rénové le Palais des nations à hauteur de 80 pour cent. Alpha Condé n'a fait qu'achever cette rénovation à hauteur de 20 pour cent. . Mais puisque ceux qui ont engagé le palais des nations l'ont pris à zéro pour cent (ça je ne sais pas si Alpha Condé est au courant ou pas), alors qu'il était rénové à 80 pour cent, il y a eu détournement. C'est ça le fonds du problème, voilà tout le problème ! Si on dit que j'ai insulté le président de la République, mais le président de la République n'a qu'à porter plainte contre moi, c'est aussi simple que ça » précise-t-il.

Le journaliste ne s’arrête pas là. Il a donné des détails édifiants sur la préparation de sa sanction. «  Il y a eu une réunion à la présidence, c'est mon nom qui était à l'ordre du jour. Qu'est ce qu'il faut faire avec lui. On a dit si on porte plainte contre lui parce qu'il a insulté le Chef de l'Etat, c'est un littéraire, plusieurs littéraires sont là. Il faudra prouver à quelqu'un ‘qu'il a menti’ est une injure, il faut prouver le par la grammaire. La première mesure, ils ont dit si on va en procès et s'ils n'ont pas prouvé qu'il y a eu diffamation et toute la corporation va être solidaire à Amadou Diouldé Diallo, Reporteurs Sans Frontières, tout le monde va avoir les yeux sur la Guinée. Et on dira que le régime d'Alpha Condé ne respecte pas la liberté de la presse. Et puisqu'il est à l'international, on risque de médiatiser à l'international le procès, ça ne sera pas bon pour le régime » livre Monsieur Diallo à nos confrères. L’homme libre comme il se décrit ne s’arrête pas en si bon chemin. Il a également fait des confidences sur le cynisme de ce régime totalitaire qui est allé jusqu’à envisager l’élimination d’un journaliste qui n’a fait que dire tout haut, un fait connu de tous les Guinéens. « Donc trouvons un moyen de le faire taire. S'il ne se tait pas, on va l'éliminer. D'abord, on va couper son salaire d'abord. Puis, il sera radié de la fonction publique. S'il prend peur, s'il fait marche arrière en venant vers nous, c'est-à-dire, je ravale ce que j'ai craché, en ce moment on me dit ne répète plus, c'est fini. S'il ne le fait pas, il continue, on va l'éliminer » dégaine le journaliste sportif Guinéen, le plus connu à l’étranger.

Une nana comme guet-apens

L’autre grande révélation faite l’homme des médias depuis son enfance, c’est le guet-apens qui lui a été tendu par le régime. Un piège lui aurait concocté par l’intermédiaire d’une fille qui l’a appelé au téléphone en lui déclarant d’être amoureux de lui. « Une fille du nom de Hassanatou m'a appelé elle me dit je vous connais mais vous, vous ne me connaissez pas je vous invite à prendre quelque part un pot. Je dis-moi, elle dit oui parce que je vous aime bien j'aimerais bien prendre un pot avec toi. Je dis Mademoiselle, moi je suis un homme marié, je suis même un grand père à l'heure où je vous parle. Vous, vous voulez qu'on me voit avec vous dans un bar ou dans un restaurant en train de prendre un pot. Elle s'est même mise à pleurer, si vous ratez ça, je perds l'amour de ma vie. Je dis Mademoiselle, moi je ne mange que chez moi. Je ne mange pas ailleurs, personne ne me voit dans un restaurant. Je ne suis pas un enfant de bar et de maquis, moi je suis un enfant de ma maison. C'est l'éducation que j'ai reçue. Donc , vous voyez déjà la politique qui est mise en place de passer par cette fille là pour m'amener dans un coin quelque part avec les gens du RPG qui cherchent ma tête pour dire voilà, on l'a vu avec une fille, c'est là où les choses ont dégénéré ainsi de suite » livre-t-il. Et de poursuivre qu’il ne fuira jamais la Guinée malgré les menaces qui pèsent sur lui. « Mais moi je suis là, je ne change pas mes habitudes, je ne change pas mon agenda je sais que je suis dans leur viseur. Malgré les menaces, j'attends, je ne sortirai pas la Guinée. S'ils me tuent aujourd'hui, ils ne me tueront pas demain. Mais cela ne veut pas dire qu'eux ils ne vont pas mourir demain. Je suis là et je continuerai à dénoncer » avertit-il.

Le journaliste dénonce la haine anti-peuhle du régime

La politique anti-peuhle du régime d’Alpha Condé figure en bonne et due forme des griefs du journaliste sportif. La politique de division des populations originaires du foutah est en ligne de mire de Monsieur Diallo. Il y a quelques jours, nous vous révélions les propos du Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL (Front intégré pour la démocratie et la liberté) qui dénonçait la création artificielle des roundés et missidés en Moyenne Guinée dans le seul but de casser l’unité de cette région qui se trouve être marginalisée par le pouvoir dictatorial de Conakry. « Quand le Pr Alpha Condé et son ministre de l'Administration du territoire, Alassane Condé ont inventé le Manden Djallon pour diviser les fils du Foutah. Si vous avez été à l'école, vous n'avez jamais entendu parler de Manden Diallo, vous avez plutôt entendu parler de Fouta Djallon. Manden Djallon ça veut dire que les peuls ne sont pas pris en compte dans ce pays, ça confirme parce qu'Alassane Condé a dit récemment haut et fort que les peuls sont nés en Guinée, mais ils ne sont pas des guinéens. Donc il y a une logique du régime Alpha Condé à faire la négation des peuls dans ce pays, à les stigmatiser, à les discriminer. Moi le constat que j'ai fait personne ne m'a démenti jusque-là, et qu'il avait un problème créé par Alpha Condé et son régime pour diviser les fils du Foutah entre les Roundés et les Missidés » dénonce le journaliste Amadou Diouldé Diallo.

Il convient de préciser que Monsieur Diallo n’est pas le seul à condamner cette division des ressortissants de la Moyenne Guinée. Division, orchestrée et financée par Alpha Condé. « Monsieur Ibrahima Sory Cissé qui dirige l’Agence nationale des micros finances, un service attaché à la Présidence de la République, est un ressortissant de roundé de Dalaba. On a mis à sa disposition 130 milliards de francs à donner exclusivement aux roundés » confiait Mohamed Lamine Kaba, président du parti FIDEL (Front intégré pour la démocratie et la liberté) autant dire que ce ne sont pas seulement les ressortissants de la Moyenne Guinée qui dénoncent cette politique tribaliste et d’exclusion du régime totalitaire d’Alpha Condé.

Affaire à suivre …

Hassane Sow, www.guinee58.com, Conakry