alpha_cond_arc-en-cielRien ne va plus au sein du parti au pouvoir. Les inimitiés entre cadres et militants du RPG arc en ciel n’en finissent plus de faire les choux gras des médias.

Après les violences survenues il y a quelques jours, suivies de mise à sac du siège du parti au pouvoir à Siguiri, c’est au tour d'un haut cadre du RPG arc en ciel de prendre le large. Celui qui assurait le rôle du patron de la Cellule de communication du parti au pouvoir, Souleymane Doumbouya n’en pouvait plus des coups bas qu’il recevait sans cesse de la part de certains de ses compagnons politiques qui lorgnaient son poste. Cette démission qui tombe au pire moment pour le parti vient prouver une nouvelle fois que le parti au pouvoir se préoccupe plus de ses intérêts égoïstes et individuels que celui de l’intérêt général. Pour ne rien arranger, c’est au tour d’autres militants de venir aux mains à Boké lors d’un partage de butin venu de Conakry dans le cadre de l’antenne locale du CRAC (Comité pour la réélection d’Alpha Condé). « Ce qui est déplorable dans cette crise au sein du parti au pouvoir, c’est que chacun cherche à protéger son poste et son petit territoire d’intérêt. Ce n’est ni une crise identitaire ni celle de doctrine ou orientation politique. Ceci rajouté au manque voire absence de résultat, le pouvoir aura du mal à convaincre les électeurs à lui renouveler la confiance dans les prochaines élections » analysent plusieurs observateurs politiques.

Ces derniers temps, on a assisté au fleurissement de plusieurs mouvements de soutiens à Alpha Condé dans chaque coin de rues de Conakry. Chacun allant dans la surenchère démagogique pour la réélection du président Alpha Condé. Du CRAC (Comité pour la réélection d’Alpha Condé) de Malick Sankhon au MORAC (Mouvement pour la réélection d’Alpha Condé) de Sita Cissé pour ne citer que ceux-ci, les cadres rivalisent d’imaginations pour décidemment mieux se faire voir auprès du président Condé en quête d’un nouveau mandat.

malick_sankon1A l’instar de tous les mouvements ayant existé sous l’ère Conté (SOLANCO, MORELAC, …) qui ne sont d’ailleurs qu’un simple copier-coller, des structures de soutien à Alpha Condé sont devenues de véritables machines à sous où la course à l’enrichissement personnel est la seule devise. De tous ces mouvements de soutiens, le CRAC fondé ar Malick Sankhon, le DG de la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) est celui qui dispose le plus de moyen et demeure de loin celui le plus médiatisé. C’est justement lors de l’installation de l’antenne locale du CRAC à Boké que la fête a été gâchée quand certains se sentis léser lors de la distribution de l’enveloppe d’argent. « Des couacs dans la distribution des sous entre certains jeunes se soldé par des échanges de coups de points, de coup de pieds et des coups de têtes. Des jets de pierres ont été également constatés. Des jeunes mécontents de la part qui leur a été attribué se sont jetés sur les membres de la délégation du CRAC, venus de Conakry. Fort heureusement, il n'y a que des blessés légers » confie Aminata Sylla, habitante de Boké ayant assisté à la scène. Contacté par notre rédaction, le DG de la CNSS Malick Sankhon n’a pas accepté de se prêter à nos questions.

 

Affaire à suivre …

Aly Soumah, www.guinee58.com, Conakry