Sous une averse, le bureau de Fatou Sikhé Camara, Directrice du Centre Hospitalo-universitaire de Donka (Conakry) est parti en fumé le 13 juin, aux environs de 21h. Le local est situé au cœur de la cour du centre hospitalier, au niveau du premier étage du bloc administratif de l'hôpital. Le contenu n’a pu être sauvé, mais aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée. Le mobilier et les tas de paperasses ont tous été réduits en cendre.
Selon plusieurs témoins, des coupures intempestives du courant fourni par EDG (Électricité de Guinée) seraient la cause de l’incendie. Le feu se serait déclenché d’un vieux climatiseur laissé en marche par Mme Camara, après son heure de travail.
Les sapeurs-pompiers n’ont pu être joints que par la CMIS (Compagnie mobile d’invention et de sécurité), du fait que leur numéro vert n’a point passé. Mais joints par la ligne de la CMIS, les agents de secours ont débarqué à temps, selon des témoins. Rappelons de passage que leur base est située à environ trois kilomètres du CHU-Donka. Malgré leur promptitude, les sapeurs-pompiers n’ont pu venir à bout de l’incendie.
A cause de l’épaisse fumée noire qui les a accueillis. C’est après avoir réussi à défoncer les portes qu’ils ont parvenu à maîtriser le feu, aux dires des témoins.
La directrice et ses collègues n’ont pas avancé trop d’explications sur l’origine de cet incendie. Un de ses collègues s’est contenté de dire : « Comme vous le voyez, Mme Sikhé a tout perdu. Rien n’est sorti de son bureau puisque le feu a tout consumé. »
Arrivée sur les lieux alors que les sapeurs-pompiers redoublaient d’ardeur pour maîtriser le feu, Fatou Sikhé Camara, à chaudes larmes dans le noir, s’est contentée de remercier les secouristes.
Il faut dire que malgré les délestages fréquents à Conakry, le courant fourni par Electricité de Guinée, continue à faire des victimes, à cause des fréquents courts-circuits enregistrés par les clients. L’hôpital national Donka, l’un des plus grands du pays n’échappe au phénomène. Selon plusieurs employés de centre hospitalier, en plus du manque d’eau dans les robinets, les courts-circuits sont légion à Donka.
Selon un médecin du centre nutritionnel dudit hôpital, c’est un bruit qui l’a obligé à sortir de son bureau alors qu’il travaillait encore. Une fois dehors, le voilà en face d’un incendie qui avait gagné de l’ampleur déjà. Récemment son centre a failli subir le même sort que celui vient de subir le bureau de sa directrice.
Soulignons de passage que c’est en face de la Direction générale de l’hôpital que se trouve le centre d’accueil des personnes malades ou suspectes de la fièvre hémorragique Ebola.
Par ailleurs, au moment où nous mettions en ligne, la directrice du CHU-Donka n’a pu évaluer la valeur des dégâts causés par l’incendie.
La rédaction de www.guinee58.com