logo_ufdg« Cellou est un menteur. Il ne sait pas ce qu’il veut. Il avait dit qu’ils n’iront pas aux élections. Ils y sont partis sans que leur demande ne soit satisfaite. Il avait dit qu’il y a eu des fraudes et qu’ils ne reconnaitront pas les résultats ni n’iront à l’assemblée. Ils ont fait des démarches nocturnes pour être accepté dans l’assemblée et y obtenir quelques postes.

Même leurs militants savent aujourd’hui que ses paroles ne sont pas de parole respectée. Nous, ce que nous voulions, nous avons tout eu maintenant. Désormais, la loi sera appliquée. Si Cellou fait ce qu’il avait fait avant, il subira toute la rigueur de la loi. D’ailleurs tous les voleurs seront traduits devant la justice. On a déjà commencé. Deux anciens ministres ont déjà été condamnés. Beaucoup de prédateurs ont créé des partis pour obtenir l’immunité. Ils croient que l’assemblée va les protéger. Non. On pourra lever l’immunité de chacun pour l’arrêter. » Ces amabilités émergent de la bouche d’Alhassane Condé, qui, il est utile de le rappeler, est ministre de la République. Monsieur Condé, est ministre de l’intérieur de la République de Guinée. Il est ainsi garant de l’administration territoriale mais aussi de la bonne vitalité politique du pays. Il est en effet, le ministre de tutelle des partis politiques. C’est lui qui donne l’onction d’agrément de tout parti dans le pays. C’est dire que l’intégrité et la neutralité de ce ministre de la République ne doivent pas être que de mots. Mais, Monsieur Condé n’en a cure. Quid de la discipline Républicaine, le ministre se met à poils. Il saute sur sa proie comme un chien errant et affamé qui croise le chemin d’un pauvre gibier. D’ailleurs, Alhassane Condé ne s’est pas trompé. Il s’attaque au baobab aux racines pourries. En l’occurrence, il vient d’injurier l’UFDG et son président. Nul n’ignore les faiblesses de ce parti et le manque de visibilité et de clairvoyance politique de son chef. Nous laisserons le baobab montrer son feuillage et d’étaler son ombrage afin d’engloutir le larbin de ministre, Alhassane Condé. Nous nous pencherons surtout sur les motivations qui sous-tendent la sortie du ministre.

La diversion est une aile politique qui permet de voler haut en planant. Confronté à l’épidémie d’Ebola qui mine le pays, le gouvernement cherche à amuser la galerie. Taper sur l’UFDG avec une sortie si fracassante permet d’orienter le débat pour un temps. On oublie les ravages de l’Ebola et on se focalise sur les injures du ministre à l’endroit de Cellou Dalein Diallo. Ironie du sort, Monsieur Diallo a été le premier allié du gouvernant sur la gestion l’Ebola. Il s’est récemment incliné devant les efforts louables du gouvernement dans la lutte contre l’épidémie. Il est certainement l’un des rares Guinéens qui ont perçu de tels efforts. Mais peut être qu’ils ont été miraculeusement sublimés ou illuminés. Mais soit. L’essentiel n’est pas là. En tout cas la récompense n’a pas tardé.

Derrière la sortie très remarquée du Monsieur Condé, se cache les spins doctors à la solde du régime. La petite armée de communicants qui peuple Sekhoutouréyah a été priée de se serrer les neurones afin de cracher de manœuvres de diversion. Les leurres fusent de partout. Le ministre de la communication Alhousseny Makanera au lieu de pondre des campagnes de sensibilisation et de prévention contre l’Ebola sur les ondes des medias publics, s’acharne sur le pauvre Amadou Diouldé Diallo. Ce qui fait le buzz. Le même ministre et le gouverneur de la ville de Conakry posent un lapin à Fodé Oussou Fofana, le patron des députés de l’UFDG, et patatras ça fait débat. Et hop ! Alhassane Condé remet une couche avec l’artillerie lourde et là l’Ebola n’existe plus. Toutes ces sorties sont des divertissements et des diversions dont le seul but est de détourner l’attention sur les réalités très difficiles que vivent nos compatriotes.

Le président Alpha Condé et son gouvernement, n’en déplaise à Cellou Dalein Diallo gèrent mal l’épidémie d’Ebola. La pauvreté et les souffrances de tous les jours minent les populations. L’insécurité, le vol, le vandalisme et les violences contre les personnes n’ont jamais été aussi menaçants. La mortalité routière est au plus haut niveau. Les infrastructures de base n’ont jamais été aussi absentes. Voila tant de facteurs qui font que la colère populaire n’a jamais été aussi rageante. Tous les voyants sont au rouge. Le président Alpha Condé se sait menacé mais grâce à son opposition complice il s’en sortira toujours.

L’UFDG et son président ne doivent pas céder à la distraction de cour de récréation d’Alhassane Condé. Au risque de rendre service au président Alpha Condé.

 

La rédaction de www.guinee58.com