pottal fii bhantalDepuis la proclamation de la Charte universelle des droits de l'homme, il y a un consensus sur la nécessité de promouvoir ces droits. Même les États qui les violent proclament constamment le contraire et cachent leurs crimes. On suppose donc que la violation des droits de l'homme est en train d’être combattue.

En outre, grâce à la lutte des femmes, la discrimination ouverte en leur encontre est de plus en plus inacceptable. Les violations des droits des femmes sont moins tolérées dans leurs manifestations les plus visibles.  Le droit de vote et l’accès à des postes politiques sont de plus en plus acceptés. La plupart des interdictions archaïques sur les femmes, comme la conduite de voitures en Arabie Saoudite, sont progressivement levées.

Mais, de manière insidieuse et parfois ouverte, le principe de non-discrimination et d'égalité de traitement entre les femmes et les hommes est constamment violé. L'inégalité entre les sexes est encore évidente dans plusieurs domaines. Les femmes représentent plus de la moitié de l'humanité. Cette violation systématique de leurs droits remet en question les progrès de l'humanité dans la promotion des Droits de l'Homme.

La promotion des droits des femmes est plus qu'une nécessité. C'est un moyen sûr d'approfondir la lutte pour la protection des Droits de l'Homme. Comme le montrent certains exemples, la promotion des droits de la femme offre des avantages économiques tangibles. En outre, elle permet l'émergence de paradigmes économiques et sociaux plus à même de relever de nombreux défis de notre temps.

La participation politique nécessaire des femmes

Dans presque tous les pays du monde, la vie politique reste dominée par les hommes. Cette domination a des implications considérables. Les observations et les études montrent que la sous-représentation des femmes dans les organes décisionnels à une incidence directe sur les distorsions des investissements sociaux - y compris le faible taux de scolarisation - et la propension à l'économie de guerre.

Ces mêmes études ont montré que la mise en œuvre de la parité entre les sexes dans la représentativité des femmes se traduit par une nette amélioration de l'économie en général. En effet, les leaders féminins luttent de manière plus persistante pour l'augmentation des budgets d'éducation et les réductions des dépenses militaires.

Bien entendu, pour encore plusieurs générations, la participation politique des femmes fera face à des barrières culturelles. Mais la pratique de quelques années montre que cette participation permet une meilleure redistribution de la richesse qui profite à toute la société. Elle contribue à atténuer les distorsions économiques qui génèrent des crises économiques épisodiques qui frappent les travailleurs.

Dans la pratique, la meilleure façon de poursuivre et d'atteindre la pleine participation politique des femmes est l'éducation.

Éliminer les obstacles à l'éducation des filles.

Dans de nombreuses sociétés, les filles n'ont pas le droit à une éducation formelle. Des pratiques culturelles incrustées limitent ou détruisent le potentiel d'éducation des filles et la participation économique des femmes. Lorsqu'elles ne sont pas interdites d’accès à l'éducation, les pratiques discriminatoires contribuent à faire des filles des élèves de seconde-classe. Par exemple, les parents s'attendent à ce que les jeunes filles contribuent davantage aux tâches ménagères. Dans de nombreuses sociétés, les filles sont mariées à un jeune âge. Pour celles qui parviennent à étudier, une discrimination insidieuse empêche l'accès aux postes de direction.

L'UNESCO a pris des mesures pour stopper la reproduction de ces pratiques insidieuses avec les programmes de l'EDUCATION DE LA JEUNE FILLE. En effet, l'éducation des futures mères est essentielle à la formation des citoyens d'une société démocratique. L'obscurantisme imposé aux filles est une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens. Il est dirigé contre les segments les plus vulnérables de la société : les femmes et les enfants. Il en est d'autant plus révoltant. L'éradication de cet obscurantisme doit faire partie intégrante de la lutte globale pour la promotion des Droits de l'Homme. Les résultats des campagnes EDUCATION DES JEUNES FILLES sont prometteurs. Mais, mettre un terme à la violence gratuite perpétrée contre les femmes est un préalable indispensable.

Mettre fin à la violence à l'égard des femmes

La violence contre les femmes imprègne les pratiques sociales et - parfois - constitue une norme acceptée. Souvent c'est une violence insidieuse. Des exemples abondent de violence gratuite dirigée contre les femmes et les filles : exécution d'honneur, mariages forcés, excision, prostitution forcée, soumission aveugle aux hommes.

Les viols politiquement motivés des femmes dans les conflits récents révèlent encore plus la vulnérabilité des femmes, en particulier dans nos sociétés. Les motivations de ces viols sont obscures et ont besoin d’être définies plus en profondeur. Dans les conflits récents, il a été démontré que ces viols sont toujours le paroxysme des animosités ethniques ou politiques, entretenue par des régimes politiques.

Le viol politique des femmes a des répercussions à long terme. Non pas seulement sur les victimes. Ils détruisent les fondations des familles et laissent des cicatrices profondes sur la psyché des communautés avec des sentiments de culpabilité et de violations de tabous.

Si un consensus est établi que l'approfondissement des droits des femmes - par la participation politique et l'accès à l'éducation - est une condition préalable à l'émergence de sociétés plus stables, l'éradication du viol politique est une première étape inévitable.

•                    En Guinée, plus de 100 femmes ont été violées en plein jour le 28 septembre 2009 lors d'une manifestation pacifique à Conakry. Ces crimes devraient être catalogués avec un statut spécial de crimes contre l'humanité par les agences de l'ONU.

•                    Les auteurs présumés de ces viols sont encore libres. Ils devraient être rapidement traduits en justice et ne devraient pas bénéficier de circonstances atténuantes, car il n'y a pas de justification pour leurs crimes.

•                    Mais on note que ces auteurs présumés de viols occupent de hautes fonctions dans l'appareil de sécurité et de l'administration. Ils sont protégés par un gouvernement qui, d'autre part, a été responsable de la mort de centaines de citoyens innocents exerçant leur droit constitutionnel de manifestation pacifique. Ce gouvernement fait fi de tous les appels pour radier les agents accusés de leur poste. Il devrait être mis au ban de la communauté internationale.

Ce sont les là objectifs que le programme JUSCTICE IN GUINEA de Pottal-Fii-Bhantal poursuivra sans relâche.

Commission Centrale de Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon