aboubacar sylla cellou1Les partis politiques de l'opposition guinéenne exigent l'organisation des élections locales à la base avant la fin du mois de juin prochain, faute de quoi elle va rompre tout dialogue avec le gouvernement et usera de tous ses droits pour se faire entendre.

C'est une décision importante prise récemment par les leaders des partis de l'opposition qui accusent le gouvernement d'avoir retardé la tenue des élections locales qui devraient se tenir depuis des années.

Joint au téléphone lundi par Xinhua, le député Aboubacar Sylla, porte-parole de l'opposition, a déclaré que le gouvernement n'a fourni aucun effort pour le respect des accords politiques signés le 12 octobre 2016, suite à un dialogue inter-guinéen tenu à Conakry.

"Eu égard à la mauvaise foi du gouvernement et à l'indifférence des autorités de Guinée, nous exigeons l'organisation des élections communales avant la période des grandes pluies, c'est-à-dire le mois de juin de cette année", a dit M. Sylla.

Selon lui, si des élections ne sont pas organisées d'ici cette date, toute l'opposition politique en Guinée va se retirer des cadres de dialogue et de concertation visant à instaurer un climat de paix et de quiétude sociale dans le pays.

Par ailleurs, le député de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principale formation politique de l'opposition) a souligné que les partis politiques feront recours aux moyens légaux reconnus par la loi pour faire plier le gouvernement.

En outre, l'opposition réclame la reforme totale de la Commission électorale nationale indépendante (CENI, organe chargé des élections politiques) qui, selon Aboubacar Sylla, est acquise à la cause de l'actuel gouvernement.

Source: Agence de presse Xinhua