bazinLe bazin est un tissu très prisé pour les cérémonies de baptême ou de mariage au Mali mais également dans toute l’Afrique de l’Ouest. L’un des précurseurs de cet emblématique tissu, Gagny Lah, est mort mardi 17 mai à Paris. Sa marque tirée de son nom, « Gagny Lah », est considérée comme la référence du bazin de qualité.

 

Gagny Lah a commencé dans les années 80. Pour Aminata Bocoum l’initiatrice du festi' Bazin, «il a commencé petit et s’est battu pour qu’on en arrive là où on est aujourd’hui». «Quand on a pensé à ça, un festival sur le bazin, c’était vraiment pour lui rendre hommage parce que, aujourd’hui, dans toutes les capitales, dans le monde entier, tout le monde porte du bazin. Et les gens ont commencé à porter du bazin grâce à lui parce qu’il y a eu de la persévérance derrière, il y a eu du travail derrière pour pouvoir installer ce commerce-là, pour pouvoir le faire entrer dans les mœurs».

 

Dans tous les baptêmes, dans tous les mariages, dans toutes les circonstances, c’est le bazin qu’on porte, raconte Aminata Bocoum. D'où l'idée de rendre hommage à Gagny Lah. «Dieu merci, on a pu faire deux éditions alors qu'il était encore en vie. Malheureusement, il nous quitte aujourd’hui. On est très triste. Pour nous en tout cas, ça reste le père du bazin, ça reste le père d’une époque. Il a un bazin de très bonne qualité qui continue à être porté, qui continue à marcher dans toutes les capitales, celui qu’on connaît».

RFI