police_raidUne opération ciblant le commanditaire présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, a été lancée pendant la nuit dans le centre de la ville. Plusieurs personnes sont retranchées dans un appartement.

Il est 4h20 ce mercredi matin quand la police antiterroriste décide de lancer l'assaut contre un appartement de Saint-Denis. Cinq jours après les attentats du 13 novembre, qui ont fait au moins 129 morts, la cible de l'opération est le commanditaire présumé de l'attaque, le Belge Abdelhamid Abaaoud. On ignore toujours si l'homme se trouvait effectivement à Saint-Denis. L'appartement, situé à une vingtaine de minutes à pied du Stade de France, a été investi par les hommes du Raid.

Dès le début de l'assaut, une femme portant un gilet explosif l'a activé. Elle est morte. Selon un premier bilan communiqué par le parquet de Paris, «trois hommes, qui étaient retranchés dans l’appartement, ont été extraits par le Raid et ont été placés en garde à vue. Leurs identités ne sont pas établies à ce stade. Par ailleurs, un homme et une femme ont été interpellés et placés en garde à vue, à proximité immédiate de l’appartement». Selon l'AFP, il pourrait notamment s'agir d'un individu disant avoir hébergé deux personnes «qui venaient de Belgique» dans l’appartement visé.

Par ailleurs, selon l'AFP, trois policiers ont été blessés au cours de l'opération. Alexia, qui se trouvait à sa fenêtre à proximité de l'appartement visé, a entendu «des tirs à partir de 04H25, des "boum" comme des grenades puis des rafales intermittentes». L’opération mobilise également des militaires et des hélicoptères, qui ont bouclé une partie de Saint-Denis. Les écoles et collèges du centre de la ville sont fermés aujourd’hui. François Hollande, de son côté, se trouve dans son bureau à l’Elysée avec le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

L'enquête sur les attentats se concentre aussi sur Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d’avoir été l’un des tireurs qui ont mitraillé vendredi soir les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim. Il est toujours activement recherché, notamment en Belgique, où les attaques ont été organisées selon les autorités. Les enquêteurs disposent par ailleurs d’une vidéo accréditant l’existence d’un autre assaillant dans leur commando qui circulait à bord d’une Seat noire. Il pourrait être lui aussi en fuite.

www.liberation.fr