La Diversité est le moteur incontestable du développement. Le ‘’Vivre ensemble’’ enracine la stabilité et la culture la tonifie. La culture poursuivant son rôle véhicule la paix et invite le monde. Elle l’accueille et l’incite à aimer cette stabilité tonifiée par elle-même et enracinée par le ‘’vivre ensemble’’ précurseur. Ce tout réunit cultive le climat de confiance, qui à son tour incite à entreprendre, investir dans divers domaines. L’entreprenariat et l’investissement forcément donnent de l’emploie, sinon fait occuper.
- L’impact premier à cet effet, est la sécurité qui s’améliore par elle-même. Je préfère parler de la sécurité, que de l’insécurité, parce que c’est le banditisme étatique qui sert de pilier aux petits groupuscules ou aux individualités.
- L’hygiène de la majorité qui s’est fait occuper la préoccupera. Le domaine se verra investit à plusieurs chiffres. L’espérance de vie verra sa tendance modifiée à la hausse.
- Qui dit investissement dit infrastructure. Le pays s’ouvrira et se désenclavera et les croisades de personnes et de biens croitront. Les retombés directe et indirecte pour l’Etat pourraient-être d’une grande échelle.
- Le ‘’priver’’ pour mieux ‘’dicter’’, dépassé, les peuples auront dans leur majorité vu et vécu autres choses, que leur quotidien. Ils ne se contenteront plus de miettes pour ne pas périr. Ils auront les cœurs vifs et demanderont assez pour donner assez de leur énergie pour y arriver.
- La conscience estudiantine montera en flèche. Les concurrences créatives et entrepreneuriales feront légions. Et ça sera bienvenu au monde d’aujourd’hui.
Notre leurre c’est de ne pas savoir, que nul développement à nos jours ne se fait, sans transfert de technique et de technologie. Aucun transfert de technique et de technologie, par contre ne se fera dans la méfiance. Aucune confiance ne se fera non plus dans l’instabilité. Et mieux, aucune stabilité ne se fera sans la Diversité victorieuse de sa culture. La culture dans toute sa Diversité. La culture des peuples. La culture du ‘’Vivre ensemble’’, la culture de la compétitivité, la culture de l’excellence, la culture de la solidarité, la culture de la justice. Ainsi le Travail-Justice-Solidarité, longtemps comme devise, sera une culture. C’est-à-dire, inoubliable aux côtés de la Liberté, comme hymne, chanté depuis des décennies, bien que jamais ressentit.
Seule la tolérance de la Diversité garantit les droits de l’homme, à travers la justice juste. Puisque s’il faut parler des droits de l’homme, il faudra parler d’égalité en droit et devoir, cependant, l’ossature même de la Diversité reste l’égalité.
Eviter des heurts interethniques:
Pour être fidèle à ma tradition, de nommer les choses par leurs noms, voici dans notre Diversité la chose qui fâche, parfois divise. L’Ethnie ! Au-delà du régionalisme. La fâcheuse habitude du politique à tirer la couverture vers lui et de rouvrir la cicatrice, nous a amené très loin dans nos considérations ethniques. Jusqu’au déni de nos différences. Un mur alors s’est dressé. Comment se cogner le front contre ce mur, pour le casser et se frayer un chemin ?
Pour répondre à cette question il me semble nécessaire de répondre à cette autre. Quand à nos différences, déni est-il égal à dissolution ou reconnaissance excessives?
Je me demande parfois si je ne pose pas assez d’énigmes en pensant à notre Diversité. Mais je trouve que si le Commandant CAMARA Kaba 41 a pu dire ici : « Nous étions animalisé jusqu’à la bestialité » ; dans le ‘’Génie du mal’’, l’Etat guinéen devrait dire son grand « mea-culpa », aux différentes victimes des différentes ethnies, le long des décennies et leurs horreurs.
Mais aussi froid qu’une nuit d’hiver, l’Etat est resté, jusqu’ici sur cette question, qui risque de nous amener tout droit, vers ce mur à casser à coups de front.
Avoir une vision, la communiquer et à commencer la construction. Voici ce que l’Etat guinéen doit avoir comme arme.
Reconnaitre les tords et rendre justice, pour faciliter le pardon. Voici les racines de l’ethnie et le gage de la paix.
Aujourd’hui, pour dire vrai, le politique a pu détourner l’esprit de l’ethnie. Il a pu l’opposer avec lui-même, au nom de son intérêt. Mais faut-il aussi que l’ethnie se rende compte de la conduite peu orthodoxe du politique.
La découverte du jeu du politique, par l’ethnie et la prise de conscience du politique dans sa manipulation, serait la prévention première de heurts inter-ethnique, qui peuvent voir jour à grande échelle.
La renaissance de notre Diversité plurielle soutenue, par une garantie sécuritaire étatique, donnerait sans hésiter une vision différente de nos différences à ce jour. Elle pourrait impulser le sérieux dans les factions, qui peuvent bénéficier des synergies dans leurs ensembles, pour faire renaître une nouvelle Guinée. Une Guinée à sang neuf et prête pour la conquête du monde et de la liberté.
Si la Diversité guinéenne n’existait pas, il aurait fallu l’inventer, pour un meilleur devenir…
Mohamed Lamine KEITA