collectif_adpUn calme précaire règne dans la haute banlieue de Conakry, suite au mot d’ordre de l’opposition guinéenne, qui appelle ses partisans à manifester dans les 33 villes que compte la Guinée pour exiger l’arrêt des opérations électorales et l’annulation du calendrier électoral inversant l’ordre des futures élections.

 

Avant de rallier la haute banlieue de Conakry où ils comptent rejoindre leurs partisans, certains opposants ont rallié le domicile de leur chef de file, Cellou Dalein Diallo, situé à Dixinn, une des cinq communes de Conakry.

 

Mais contre toute attente, la police anti-émeute a déployé un impressionnant contingent d’agents des forces de l’ordre au niveau des issues menant au domicile privé de l’ancien Premier ministre guinéen pour les empêcher de sortir.

 

Comme à Dixinn, dans certains quartiers réputés de la banlieue de Conakry, les magasins de commerce sont quasi fermés, la circulation routière paralysée à maints endroits, alors que les forces de l’ordre veillent au grain.

 

Dans d’autres quartiers de Conakry, comme sur la route Le Prince, d’où partent souvent les hostilités, des violentes échauffourées sont signalées entre les opposants et les forces de l’ordre mais aucun bilan n’est disponible.

 

Pourtant, dans une déclaration publique, le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara, a délivré aux forces de l’ordre de sa zone, des réquisitions d’interventions dans la capitale, Conakry, partout où besoin se fera sentir.

 

Tout en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, le gouverneur de Conakry a annoncé que les commanditaires de ces actes de trouble et de vandalisme ont non seulement opté pour l’ignorance de loi, en s’inscrivant dans la logique de la désobéissance civile, mais également s’exposent indubitablement aux conséquences qui en découlent.

 

Depuis l’adoption du nouveau chronogramme électoral, inversant la tenue des élections présidentielles avant les communales, l’opposition guinéenne s’est engagée dans un cycle de « manifestation ininterrompue » pour se faire entendre.

 

L’avant-dernière marche, pourtant interdite par les autorités, a fait deux morts, une cinquantaine de blessés et plusieurs arrestations.

Signature : APA