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Conakry, Guinée - Une brigade médicale cubaine de 38 membres est arrivée ce mercredi à Conakry en vue de participer à la lutte contre la fièvre hémorragique virale à Ebola présente dans le pays depuis janvier dernier, a-t-on constaté sur place à l’aéroport international de Conakry Gbessia.

La brigade médicale constituée d’épidémiologistes, d’administrateurs de la santé et de médecins généralistes, sera déployée prochainement dans les localités touchées par l’épidémie qui affecte douze des trente-trois préfectures de la Guinée.

S’adressant à la presse, le chef de la délégation cubaine, Carlos Castro, a indiqué que la mission devrait durer 6 mois, avec une possibilité de prolongation sur la base d’un accord entre Conakry et La Havane.

Il a précisé également que la brigade médicale répond à un appel pressant du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, qui avait demandé à tous les pays de venir au secours de la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia, tous en proie à l’épidémie de la fièvre hémorragique virale à Ebola qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a déjà fait plus de 4.500 morts dans les trois pays.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le médecin-colonel, Rémy Lama, s’est félicité pour sa part, de l’arrivée de la brigade médicale cubaine qui, selon lui, pourrait aider les autres partenaires déployés sur le terrain à bouter «le virus maudit» hors de la Guinée où la maladie a fait 887 morts sur 1.482 cas enregistrés et 419 guéris, selon la Coordination de la riposte contre Ebola.

«L’arrivée de cette brigade médicale nous redonne beaucoup d’espoir pour éradiquer le virus maudit de notre pays», a-t-il dit.

Le ministre avait demandé mardi aux députés réunis en session spéciale pour discuter des solutions à apporter contre Ebola, de renflouer le budget de son département de 08 milliards de francs guinéens qui «n’est que de 12 milliards de francs guinéens».

Le weekend dernier, trois scientifiques kazakhs sont arrivés à Conakry où ils formeront quinze médecins avant de tester la molécule dénommée «la renaissance», découverte depuis dix ans et utilisée dans le traitement des pathologies virales, notamment la tuberculose et l’hépatite C.

Les scientifiques kazakhs avaient dit qu’ils avaient «bon espoir» que la renaissance, faite à base d’iode, pourrait aider à traiter la fièvre Ebola, après son succès en Ouzbékistan et au Kazakhstan dans le traitement de certaines maladies virales.

L’ambassadeur de France en Guinée, Bertrand Cochery, a procédé ce mercredi au lancement des travaux de construction d’un hôpital militaire entièrement financé par son pays, à Macenta (Sud), à environ 900 km de Conakry, d’où est parti le premier cas de la fièvre hémorragique virale à Ebola, faisant désormais de la région méridionale l’épicentre de la maladie.

Le nouvel hôpital, qui sera doté d’un laboratoire de recherche, accueillera les malades d’Ebola, a dit le diplomate qui a également annoncé la relance prochaine des activités de l’Institut Pasteur de Guinée grâce à un financement de son pays, mais dont il n’a pas précisé le montant.

On rappelle que plus d’une centaine de médecins, d’épidémiologistes, de laborantins, entre autres, de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Médecins sans frontières (MSF) sont déployés sur la majorité des sites touchés par la maladie.

 

Source : http://www.afriquejet.com/afrique-ouest/12870-sante-une-brigade-medicale-cubaine-en-guinee-contre-ebola.html