fievre_Ebola_1En Guinée, le comité de riposte contre la fièvre Ebola, de plus en plus critiqué, s'est plusieurs fois réuni pour détecter les défaillances et décider d'innover.

Ils se sont mis d’accord : désormais, les agents sensibilisateurs doivent être ressortissants de la localité à sensibiliser.

Pour nombreux Guinéens, la défaillance dans la communication sur la lutte contre Ebola est la cause des multiples attaques dirigées contre les agents de sensibilisation et les agents de santé.

Porteurs de message

"La communication ne passe pas au niveau de la population, notamment rurale, et le comité doit revoir sa stratégie, il doit s’adapter pour faire comprendre aux populations, parfois analphabètes, ce qu’est exactement la maladie," estime Ibrahima Sory Touré, informaticien.

Selon lui, il faut délivrer le message en fonction de l'histoire et de la sociologie des personnes à sensibiliser.

Pour Fodé Tass Sylla, responsable de la communication de la coordination de riposte contre Ebola, "il faut que des ressortissants locaux soient les vecteurs de la communication dans leurs propres villages. Car selon une étude sociologique, en Guinée, c’est le porteur du message qui est plus important que le message".

Lutter contre l'intox

"Mieux vaut amener Ebola à l'hôpital, qu’Ebola ne vous amène à l'hôpital". C’est le nouveau slogan du comité, qui sera notamment réalisé en spot et affiché sur les panneaux publicitaires.

Le comité de riposte contre Ebola met aussi l'accent sur la communication en langue nationale. Il compte débloquer un budget pour régler les problèmes des radios rurales et communautaires, car "ce qui tue, c’est l’intox", selon Fodé Tass Sylla.

 

BBC Afrique