Les guinéens de France s’étaient donné rendez-vous ce dimanche 28 septembre 2014 pour commémorer les massacres du 28 Septembre 2009 au stade du même nom. Cette commémoration corrélée à la marche contre la dictature du président Condé a pris son envol à la mythique Place de la Bastille à partir de 14h30 pour prendre fin à la grande Place de la République.
C’est en présence de plusieurs figures politiques que cette manifestation s’est déroulée avec la présence d’une foule nombreuse. On notait la présence de Bah Oury vice-président de l’UFDG en charge des Affaires Extérieures et de la Communication, Baïdy Aribot Député uninominal de Kaloum, Dr Oussou Fofana Député et président du groupe parlementaire de l’UFDG à l’Assemblée nationale, Abdoulaye Baïlo Diallo député de l’UFDG et Mamadou Baïlo Sy Savané, vice-président de l’OREP. Plusieurs figures parisiennes des partis politiques de l’opposition y étaient également représentées.
C’est à l’aide des mégaphones géants et des pancartes en mains que les centaines de manifestants ont dénoncé ces massacres et les viols commis en plein air par des hommes en armes durant le passage du CNDD aux affaires. Arrivée à la Place de la République, la foule de manifestants a entonné l’hymne nationale Guinéenne pour ensuite écouter les différents orateurs qui se sont succédé à l’estrade. Prenant la parole, Dr Oussou Fofana a symbolisé l’unité retrouvée au sein de l’UFDG. « Nous saluons le courage de Bah Oury. Nous disons haut et fort qu’il est le symbole de l’injustice du régime d’Alpha Condé. S’agissant des massacres du 28 Septembre 2009, nous demandons que justice soit faite et plus jamais ça en Guinée » a déclaré le bras droit du chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo.
Symbol de la lutte contre la dictature du régime d’Alpha Condé, Baïdy Aribot, arborant un t-shirt estampillé «Tout sauf Alpha en 2015», a harangué la foule à son tour.
Il a déploré les rendez-vous manqués avec l’histoire. Il a rappelé les crimes commis aux temps de Sékou Touré, de Lansana Conté et du CNDD. Il a regretté que les crimes politiques et l’impunité perdurent encore en Guinée sous Alpha Condé.
Il martèle que «le temps n’est plus à dénoncer mais à l’action. Tous les Guinéens doivent s’unir pour sauver le pays qui est en danger». Pour lui, «en 2015, il n’y a qu’un seule mot d’ordre: ‘le départ d’Alpha Condé’»
En somme, l’honorable Baidy a promis une insurrection populaire contre le régime d’Alpha Condé. Il faut le croire puisque c’est lui qui a déculotté Alpha Condé à Kaloum aux élections législatives de 2013.
Ce fût le tour de Bah Oury de prendre la parole. Fidèle à son éloquence dont lui seul a le secret, son intervention souvent entrecoupée par des applaudissements du public. « Plus de 55 ans après l’accession de notre pays à l’indépendance, les Guinéens sont en manque de tout. Il n’y a ni eau ni électricité. Le chômage en masse frappe la jeunesse. L’insécurité est galopante. Des citoyens sont assassinés en plein air, sans aucune enquête policière et administrative. Alpha Condé sème la terreur et la violence contre tous nos compatriotes qui ne lui sont pas favorables » a dénoncé le co-fondateur de l’OGDH (l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et de Citoyen). « Il faut que tous les Guinéens se donnent la main pour chasser Alpha Condé du pouvoir aux prochaines élections présidentielles. Nous nous y préparons. Vous pouvez compter sur nous » a averti Monsieur Bah.
Après les politiques, ce fût le tour de la société civile d’haranguer la foule. Tous les intervenants ont vivement 
condamné ces massacres et les viols dont les principaux commanditaires circulent en toute impunité. Au nombre desquels figurent, Dadis Camara et Sékouba Konaté, respectivement président du CNDD et ministre de la Défense, de l’époque.
C’est avec la promesse de renouveler ce genre de manifestations que les participants se sont dispersés dans le calme avec l’espoir que le régime d’Alpha Condé mordra la terre d’ici le 28 Septembre 2015.
Nous y reviendrons …
Ismaël Cissé, www.guinee58.com