Des malappris et des malapprises s’en prennent méchamment à Ansoumane Doré, l’icône des sites guinéens, qui turlupine Goby Condé dans ses textes. Et coup de sang de votre râleur qui se mêle bien sûr de ce qui le regarde. En fait, ces querelleurs de mauvaise foi cherchent des poux dans la tête de Ansoumane Doré parce que tout simplement celui-ci pourfend le régime tyrannique de Goby. Une harengère se faisant baptisée Karimatou Sow, et prétendant nicher au Pays Bas, saisit l’occasion aux cheveux et lâche la bonde à sa colère à l’égard de Ansoumane :

« Doyen n’en fait pas une affaire personnelle. Vous étiez tous en France pendant des années, lui s’est battu de toutes ses forces pour être président de son pays, servir son pays, entrer dans l’histoire de son pays ; et toi tu as préféré rester toute ta vie au service des colonisateurs qui ont pillé, humilié, assassiné et appauvri ton pays… J’avoue qu’il n’y a pas match. Alors doyen une seule question que je ne cesse de poser sans pour autant obtenir un début de réponse. Qu’avez vous fait pour votre pays ? Vous ne connaissez pas les réalités de la Guinée, vos livres ne parlent que de la France, aucun ouvrage sur la Guinée. »  Taratata !

Toutes ces chercheuses de poux commettent là une erreur monumentale en voyant ainsi en Ansoumane Doré un homme qui aurait souverainement ignoré les moments endurés par son pays à l’époque. C’est l’erreur de tous ces querelleurs, les plus déjantés des sites guinéens, qui font dans la foulée des ronds de jambe pour capter l’œil de Goby. Et Karimatou fait vraiment là un mauvais procès à Ansoumane, auteur de beaucoup d’ouvrages dont « Economie et société en République de Guinée », « Analyse du développement et de l’aménagement du territoire en Côte d’Ivoire 1960-1980 », « La population de la Bourgogne 1954-1975. »

Mékhé Dounké, votre gars, n’a pas lu ces ouvrages. Mais Dounké a lu avec intérêt « ALLAMAKO à l’ombre des fromagers » publié chez Klanba Editions pendant le premier trimestre de 2006. C’est un roman qui s’articule autour de Allamako, le personnage principal. Avec lui, l’on revit l’Afrique de l’époque au rythme de sa vie au village, de son premier contact avec la ville de Conakry  qui rappelle quelques traits de « Ville cruelle » de Eza Boto ou si vous voulez Mongo Beti.

« ALLAMAKO à l’ombre des fromagers », écrit dans un style sobre, accessible à tous les niveaux d’études que l’on lit avec plaisir, nous enseigne beaucoup de choses capitales. Sur la vie en communauté, au village. Sur la place de l’enfant au sein de cette communauté, son éducation, sa façon de se comporter quand il mange avec d’autres. Sur les interdits sociaux, les superstitions. Sur les relations que l’homme entretenait avec la nature et la faune. On vivait encore de chasse et d’agriculture, et aussi de commerces forains qui attiraient en Guinée Forestière les diverses ethnies de l’Afrique de l’Ouest dans un élan de brassage, d’échanges de générosités, d’idées, de cultures et  de marchandises.

Chaque jeudi matin était un jour de foire hebdomadaire de Boola, région de Beyla en Guinée. « Ce jour de foire était dans Boola une véritable fête et un immense rendez-vous de peuples divers venus de tous les coins : Konianké de Beyla et environs, Tomas et Toma-mania de Macenta, Guerzé, Kono, Mano de la région forestière de Nzérékoré, Yafouba et Dioula de la Côte d’Ivoire, colporteurs Mossi et Haoussa, Bambara du Soudan, Malinkémori de Kankan, et Siguiri, Kissien et Kouranko de Kissidougou et de Guéckédougou, Peul du Fouta Djallon. Tous ces marchands forains apportaient avec eux une gamme variée de marchandises. »

« ALLAMAKO à l’ombre des fromagers » est aussi une satire de l’école dévoyée que l’on saisit à travers un dialogue poignant entre le non scolarisé Allamako et son ami Lancéi qui allait à l’école.

Gardez-vous bien de rire et écoutez Allamako qui demande à Lancéi :

« - Parle-moi maintenant de vos travaux manuels !

- Il y en a trop, mon ami ! C’est pourquoi mon père ne voulait pas que j’aille à l’école. Il me disait « au lieu d’aller apprendre à cultiver à l’école, tu resteras et tu cultiveras avec moi ici ». Il y a des équipes de cultivateurs, de jardiniers, de cloutiers, de menuisiers, de tisseurs de raphia, trois petits bergers pour le troupeau de l’école, des balayeurs, des boys pour la femme du maître, des briquetiers, …, que puis-je te dire encore ?

- Tu exagères, Lancéi !

- Je n’exagère rien, Allamako ! Je te dis ce que je vois à l’école, n’est-ce pas ce que tu me demandes ? Chaque jour, dès la fin des classes, on nous répartit entre les différents groupes. Les cultivateurs vont dans les parcelles, la houe sur l’épaule, soit pour dessoucher les racines de chiendent, soit pour désherber le riz, soit pour faire des buttes de tarot, soit enfin pour planter de jeunes kapokiers. Les jardiniers suivis de la bande des arroseurs s’occupent des oignons, des haricots et des patates. Les buttes qu’ils font pour faire pousser ces légumes sont des planches très droites. Les arroseurs doivent se lever chaque matin de très bonne heure pour aller arroser les planches et être à l’heure en classe. Les cloutiers et les menuisiers vont à l’atelier. Les tisseurs de raphia font des sacs d’écoliers, des portes monnaie. Les parcelles de l’école sont entourées de sisal qui donnent une fibre résistante, les cordiers en font des cordes et de la ficelle. Une équipe composée des plus forts fait des briques. Chaque groupe a son chef  et j’ai beaucoup plus peur de ces chefs que du maître d’école lui-même. (…) Tu vois, mon cher Allamako, qu’il n’est pas agréable d’aller à l’école, comme tu as l’air de le croire. Mon logeur, aussi, me traite mal à la maison. Très souvent, quand je reviens de l’école, je ne trouve pas à manger alors qu’il mange tous les jours lui-même. Chaque fois que j’ai un petit repos, il m’envoie travailler dans son champ. Quand mon père m’apporte des provisions de nourriture, mon logeur se comporte comme s’il était toujours affectueux avec moi… Mais dès que mon père repart, je manque de nourriture à la maison ; je suis obligé d’aller manger chez des camarades. C’est tout ce qui me donne envie de me sauver de l’école et de retourner dans mon village. »

C’est là une peinture de l’école guinéenne de l’époque. 

Dites, alors ! Est-ce qu’à la lecture de ça c’est honnête d’insinuer à plus forte raison de soutenir que l’écrivain Ansoumane Doré avait été indifférent de la vie et de la réalité socio-économique qu’endurait cette région de Beyla voire toute la Guinée à cette période ? Les idées c’est les idées. Mais un peu de consistance quand même dans les critiques. La majorité des « Ngnarimakha » et de tous ces aigrefins, qui manient la brosse à reluire dans le camp de Gobykhamé, ne maîtrisent pas ce qu’ils racontent. Ils versent dans des commérages, bassinent les internautes, débitent un long chapelet de fadaises sur leurs contradicteurs.  On est fort marri d’entrer en contradiction avec cette prétendue Karimatou qui compare Goby Condé à Ansoumane Doré. Elle vante Gobykhamé, le gourou du palais Gokhi Fokhè, en extravaguant qu’il « s’est battu de toutes ses forces pour être président de son pays, servir son pays, entrer dans l’histoire de son pays. » Mais de quelle manière ? En attendant que les histrions du régime actuel guinéen nous fassent l’hagiographie de Goby Condé. L’on retient dores et déjà que c’est un commandant de cercle, un blanc ou Fotté, devant rentrer définitivement en France, qui l’embarque dans ses bagages à Conakry alors qu’il est âgé seulement de 15 ans.  De retour dans son pays de colonisateur, le chef Fotté inscrit le jeune Goby dans une école chapeautée par l’Eglise. Goby fréquente l’école des Fottés, dans le pays même des colonisateurs. Il ne brille pas à l’école. Mais les Fottés le laissent chaque fois passer en classe supérieure jusqu’à l’université. Pendant ce temps, la révolution sékoutouréenne fait rage en Guinée. Le régime de Sékou Touré affame, terrorise, massacre dans beaucoup de familles guinéennes. Sékou Touré traque ses opposants jusqu’à Jakarta. Il stipendie des espions, des tueurs à gages pour aller faire la peau à ses contradicteurs à l’étranger au coin d’une rue, dans leur propre lit. Ces spadassins tentent de kidnapper en plein jour, sur la place publique à Paris le regretté historien Ibrahima Baba Kaké. Goby Condé, quant lui, n’est pas dans l’œil du cyclone. Il rapporte en cachette à Sékou Touré tout ce qui se dit et tout ce qui se fait contre lui et contre sa révolution dans le milieu des opposants guinéens à l’étranger. Et ça grandit la mystification autour de la personne même de Sékou Touré. On lui prête alors des pouvoirs de divination, de prophétie. Sékou Touré se mystifie à telle enseigne que la suspicion s’infiltre jusques dans les lits conjugaux des Guinéens. Dans beaucoup de ménages, on ne se fait plus confiance. C’est le tour de mystification et de manipulation que réussit là Sékou Touré, le clanique, le haineux, le barbare, le complexé, le menteur qui prophétise du coup qu’aucun Guinéen ne dira un jour : « Ici repose » Sékou Touré. Sékou Touré est mort. Vive Goby Condé ! Qui jure sur la tombe de son père de continuer l’œuvre de Sékou Touré, son mentor. 

Qui ne connaît pas les réalités de la Guinée ? Même toi ! tu sembles les connaître à plus forte raison Ansoumane Doré. Qui ne connaît pas qu’avec Sékou Touré, en Guinée, on ne dit pas ce qu’on pense ? Il faut souscrire à la révolution, mains et pieds liés, les yeux bandés mais le cœur sincère. Car Sékou Touré se pique de lire dans les cœurs des Guinéens. Les contre-révolutionnaires, les traîtres et tous ceux là qui n’apprécient pas que leurs filles ou épouses s’encanaillent avec Sékou Touré et les autres dignitaires de la révolution seront tout simplement liquidés. La Révolution est un régime politique intolérable, qui n’admet aucune contradiction. Sékou Touré est le plus beau, le plus intelligent dans tous les domaines, un omnipotent et un omniscient. Il est l’étalon du pays parce que sa révolution n’est que sexe. Il a toujours raison chaque fois qu’il ouvre grandement sa bouche. Il ne peut jamais se tromper. Il ne se trompe jamais. Il fait massacrer le père, le fils et reçoit ce matin dans son bureau au Palais Gokhi Fokhè l’épouse et la mère éplorée, madame Barry. Elle le regarde tirer les tiroirs de son bureau avec la mine dépitée de ne pas trouver ce qu’il cherche en relation avec la visiteuse. Le dictateur démagogue se désole devant elle de n’être pas au courant des arrestations de son mari, un haut gradé de l’armée guinéenne et de son fils Baba Barry. Elle ne les reverra jamais vivants. Jamais. Même pas leurs restes. C’est ça la Guinée de Sékou Touré. Elle n’est pas propice à l’épanouissement de l’être humain. Et Camara Laye le comprend très vite.

As-tu survolé « Le regard du roi » ? Wallahi ! Si l’on se donne le temps et l’on fait l’effort de lire « Dramouss », on aura une idée claire de ce que Camara Laye a fait pour la Guinée, son pays natal. Allabé An nabé ! Que tout Guinéen, surtout élève ou étudiant, lise Dramouss. Il faut lire Dramouss. Wallahi ! Dieu, Le Tout Puissant, avait inspiré Camara Laye. Il est mort en exil, à Dakar, et enterré sur place. Que Allah le fasse miséricorde et l’accepte dans Son Paradis ! Amen.

L’exil ! C’est quoi l’exil ? Pourquoi aller en exil ? Ah ! Ah ! Ah ! Vous souriez ! La question vous fait penser immanquablement à Albert Camus :

« Il faut sans doute vivre longtemps à Alger pour comprendre ce que peut avoir de desséchant un excès de biens naturels. Il n’y a rien ici pour qui voudrait apprendre, s’éduquer ou devenir meilleur. »

Afakoudou ! C’est exactement la même situation qui prévaut, aujourd’hui même, dans Conakry et dans le reste du pays. Il n’y a absolument rien dans cette Guinée de Goby Condé pour qui voudrait s’instruire, se parfaire, se cultiver, se qualifier, se trouver de l’emploi et s’épanouir en devenant meilleur. Goby Condé encrasse la Guinée dans la médiocrité, l’arrivisme, la gabegie, la corruption, l’enrichissement illicite, les détournements de deniers publics, le mensonge politique, le dénigrement de l’adversaire politique, le clanisme, l’ethnocentrisme, l’impunité des crimes politiques.

Regardez la Guinée ! Le pays est toujours en marmelade. L’horizon est complètement bouché pour les jeunes Guinéens qui, sans espoir, sans lendemain, cherchent à quitter la Guinée pour d’autres cieux plus cléments. Ils souffrent dans leur chair, la misère, la faim, l’humiliation, les vexations.

Ils n’attendent rien du nouveau nautonier des enfers dans le bled. Et Camus, qui les comprend parfaitement, de leur dire justement :

« Quelle raison d’être ému pour qui n’attend pas de lendemain ? Cette impassibilité et cette grandeur de l’homme sans espoir, cet éternel présent, c’est cela précisément que des théologiens avisés ont appelé l’enfer. Et l’enfer, comme personne ne l’ignore, c’est aussi la chair qui souffre. »

Comparez maintenant l’avenir sombre de tous ces millions de jeunes qui traînent une vie soporifique et désœuvrés au bruyant train de vie de Mohamed Condé, le rejeton du suzerain du bled, qu’on va surnommer provisoirement le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè. Là on peut effectivement se permettre de dire « y a pas match ». En effet le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè n’a pas d’angoisse existentielle comme eux. Il n’a plus de soucis financiers depuis que son géniteur à grenouiller jusqu’à prendre le trône en Guinée en 2010 après avoir dirigé, étant de mèche avec quelques officiers de l’armée guinéenne, des attaques rebelles contre la Guinée pour renverser le général président Lansana Conté. Le bilan de ces attaques rebelles frôle les 3000 victimes en Guinée Forestière et en Basse Guinée. Ces rebelles, sans foi ni loi en service commandé, massacrent dans la ville de Macenta des étudiants en vacance en provenance de Conakry, égorgent dans la grande mosquée de Guéckédou l’imam de la ville. Les photos sont insoutenables. Le chemin qui a conduit Goby Condé jusqu’au Kibaniyi est jalonné de cadavres de guinéens innocents. Il est depuis au perchoir mais il n’apostasie pas pour autant la violence pour faire réprimer violemment les jeunes qui descendent dans la rue et réclament de meilleurs conditions de vie et d’études. Pendant qu’ils souffrent dans leur majorité, le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè fait la belle vie. Depuis sa vie a changé à 180°. Le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè est tout le temps entre deux avions. Il traficote, vole dans les caisses de l’Etat guinéen, flambe à New York, à Washington, à Londres, à Abidjan, à Paris, mène une vie exubérante comme le fils du dictateur Idriss Deby qui filait aussi du mauvais coton dans Paris, dérangeait ses voisins d’immeuble du fait de ses tapages et qu’un gang avait liquidé dans une histoire carabinée toujours non élucidée par la police française. Tel père tel fils. Le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè semble être le vrai fils de son père. Ils sont tous deux exubérants, prétentieux, érotomanes, satyriasis, bandits, « kalabantés ». Ils se prennent pour le nombril du monde et font tout à l’excès. Depuis fin avril 2015, la justice française enquête justement sur les activités et le train de vie insolent que mène le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè. Selon Le Parisien, elle enquête sur « la jouissance d’un vaste appartement du XVIIe arrondissement de Paris, ainsi que l’emploi régulier, pour plusieurs dizaines de milliers d’euros, de compagnies de limousines de luxe pour ses déplacements dans la capitale. »

On témoigne que le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè utilise « régulièrement des jets privés afin de rallier des destinations exotiques où il séjournerait au sein d’établissements hôteliers de grand luxe. » Il brade ainsi les ressources minières de la Guinée et vit comme un nabab en dehors du bled. Goby Condé et son rejeton sont au cœur de la corruption en Guinée qui occupe en 2014, selon le classement annuel de l’ONG Transparency International sur la corruption dans le monde, la 145 ème place sur 174 pays. Le père et le fils pillent la Guinée dans une ambiance « Kutu kutu » qui consiste à s’enrichir illicitement et précipitamment au détriment de la majorité des Guinéens.

On ne sait pas qui a écrit le bavardage que Gobykhamé a mécaniquement lu le 2 octobre dernier, à l’occasion de ladite fête de l’indépendance de la contrée. Mais ce gratte-papier a sciemment évité dans son écrit la question de l’enrichissement illicite, la corruption, les détournements de deniers publics qui enjolivent le train de vie du rejeton de Goby Condé, le suzerain de la Guinée Cona-crimes. On relève de gros mensonges dans le bavardage. Suivez attentivement, citoyenne, citoyens devant botter le derrière de Goby Condé dans les isoloirs !

A la quatrième phrase du papotage, Goby lit : « Depuis 2010, la Guinée a connu un nouveau tournant,  marqué  par une vie politique  fondée  sur les principes et valeurs démocratiques et tournée vers la promotion du développement  économique et social au profit de tous les Guinéens. » Archifaux ! 

Depuis 2010, les donzos et les forces répressives du régime Goby Condé ont massacré plus de 2000 citoyens guinéens à Conakry, en Moyenne Guinée, en Guinée Forestière et en Haute Guinée. Des prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pays et attendent leur procès depuis belle lurette. Les populaces s’encrassent dans la misère dans tout le pays. Les études pour les élèves et étudiants s’abâtardissent. Le pouvoir Goby Condé se révèle incapable de résoudre définitivement la problématique des ordures, de la saleté, du déversement des eaux usées dans les rues de Cona-cris, la dégueulasse. Faites un tour au marché Niger à Cona-cris ! Les pauvres marchandes pataugent dans des eaux usées, dans la saleté, respirant à pleins poumons des odeurs malodorantes.  

 Vers le centre du discours peaufiné, le plumitif, sûrement sous l’effet des amphétamines, griffonne cette manip’ que Goby Condé mâchonne : « Depuis cinq années, l’essentiel des acquis démocratiques de 2010 a été préservé. » La phrase n’est pas alambiquée. Seulement l’imbécillité est surtout à relever dans la manipulation politique qu’elle véhicule. Quels sont ces acquis démocratiques de 2010 en question ? Qui est le père du multipartisme, du pluralisme politique, de l’avènement des journaux privés et indépendants en Guinée ?

Didon ! On ne va pas répondre à ces questions à ta place par respect à ta personne. Fais ton commentaire sur ce verbiage qui reflète la personnalité de Gobykhamé qui s’est emparé du kibaniyi en 2010. L’on te donne une minute pour te forger ta propre idée sur Goby Condé : c’est un imposteur, un nullard, un médiocre, un ethnocentrique, un combinard, un mégalomane, un boutefeu, un assassin, un autocrate. La CENI, qui est à sa solde, n’entend pas corriger le fichier électoral et elle lambine à distribuer correctement les cartes électeurs aux citoyens en Moyenne Guinée, en Guinée Forestière, en Basse Guinée, et à tous ceux en Haute Guinée qu’elle soupçonne par profilage racial être des électeurs potentiels de l’opposition. Boycottez, l’on vous dit, ce trucage présidentiel de Goby Condé ! Boycottez ! 

 

Benn Pepito

Goby Condé, un imposteur au trône !

 

Ecoutez ! Votre gars n’aime pas aussi les textes kilométriques. Mais parfois on l’oblige au défoulement. Alors il se laisse entrainer surtout en cette période de mamaya électorale, de campagnes mensongères qui cachent tous les défauts et incompétences de Goby Condé, le voiturier de la chignole à trois roues et demi du Palais Gohki Fokhè.

Des malappris et des malapprises s’en prennent méchamment à Ansoumane Doré, l’icône des sites guinéens, qui turlupine Goby Condé dans ses textes. Et coup de sang de votre râleur qui se mêle bien sûr de ce qui le regarde. En fait, ces querelleurs de mauvaise foi cherchent des poux dans la tête de Ansoumane Doré parce que tout simplement celui-ci pourfend le régime tyrannique de Goby. Une harengère se faisant baptisée Karimatou Sow, et prétendant nicher au Pays Bas, saisit l’occasion aux cheveux et lâche la bonde à sa colère à l’égard de Ansoumane :

« Doyen n’en fait pas une affaire personnelle. Vous étiez tous en France pendant des années, lui s’est battu de toutes ses forces pour être président de son pays, servir son pays, entrer dans l’histoire de son pays ; et toi tu as préféré rester toute ta vie au service des colonisateurs qui ont pillé, humilié, assassiné et appauvri ton pays… J’avoue qu’il n’y a pas match. Alors doyen une seule question que je ne cesse de poser sans pour autant obtenir un début de réponse. Qu’avez vous fait pour votre pays ? Vous ne connaissez pas les réalités de la Guinée, vos livres ne parlent que de la France, aucun ouvrage sur la Guinée. »  Taratata !

Toutes ces chercheuses de poux commettent là une erreur monumentale en voyant ainsi en Ansoumane Doré un homme qui aurait souverainement ignoré les moments endurés par son pays à l’époque. C’est l’erreur de tous ces querelleurs, les plus déjantés des sites guinéens, qui font dans la foulée des ronds de jambe pour capter l’œil de Goby. Et Karimatou fait vraiment là un mauvais procès à Ansoumane, auteur de beaucoup d’ouvrages dont « Economie et société en République de Guinée », « Analyse du développement et de l’aménagement du territoire en Côte d’Ivoire 1960-1980 », « La population de la Bourgogne 1954-1975. »

Mékhé Dounké, votre gars, n’a pas lu ces ouvrages. Mais Dounké a lu avec intérêt « ALLAMAKO à l’ombre des fromagers » publié chez Klanba Editions pendant le premier trimestre de 2006. C’est un roman qui s’articule autour de Allamako, le personnage principal. Avec lui, l’on revit l’Afrique de l’époque au rythme de sa vie au village, de son premier contact avec la ville de Conakry  qui rappelle quelques traits de « Ville cruelle » de Eza Boto ou si vous voulez Mongo Beti.

« ALLAMAKO à l’ombre des fromagers », écrit dans un style sobre, accessible à tous les niveaux d’études que l’on lit avec plaisir, nous enseigne beaucoup de choses capitales. Sur la vie en communauté, au village. Sur la place de l’enfant au sein de cette communauté, son éducation, sa façon de se comporter quand il mange avec d’autres. Sur les interdits sociaux, les superstitions. Sur les relations que l’homme entretenait avec la nature et la faune. On vivait encore de chasse et d’agriculture, et aussi de commerces forains qui attiraient en Guinée Forestière les diverses ethnies de l’Afrique de l’Ouest dans un élan de brassage, d’échanges de générosités, d’idées, de cultures et  de marchandises.

Chaque jeudi matin était un jour de foire hebdomadaire de Boola, région de Beyla en Guinée. « Ce jour de foire était dans Boola une véritable fête et un immense rendez-vous de peuples divers venus de tous les coins : Konianké de Beyla et environs, Tomas et Toma-mania de Macenta, Guerzé, Kono, Mano de la région forestière de Nzérékoré, Yafouba et Dioula de la Côte d’Ivoire, colporteurs Mossi et Haoussa, Bambara du Soudan, Malinkémori de Kankan, et Siguiri, Kissien et Kouranko de Kissidougou et de Guéckédougou, Peul du Fouta Djallon. Tous ces marchands forains apportaient avec eux une gamme variée de marchandises. »

« ALLAMAKO à l’ombre des fromagers » est aussi une satire de l’école dévoyée que l’on saisit à travers un dialogue poignant entre le non scolarisé Allamako et son ami Lancéi qui allait à l’école.

Gardez-vous bien de rire et écoutez Allamako qui demande à Lancéi :

« - Parle-moi maintenant de vos travaux manuels !

- Il y en a trop, mon ami ! C’est pourquoi mon père ne voulait pas que j’aille à l’école. Il me disait « au lieu d’aller apprendre à cultiver à l’école, tu resteras et tu cultiveras avec moi ici ». Il y a des équipes de cultivateurs, de jardiniers, de cloutiers, de menuisiers, de tisseurs de raphia, trois petits bergers pour le troupeau de l’école, des balayeurs, des boys pour la femme du maître, des briquetiers, …, que puis-je te dire encore ?

- Tu exagères, Lancéi !

- Je n’exagère rien, Allamako ! Je te dis ce que je vois à l’école, n’est-ce pas ce que tu me demandes ? Chaque jour, dès la fin des classes, on nous répartit entre les différents groupes. Les cultivateurs vont dans les parcelles, la houe sur l’épaule, soit pour dessoucher les racines de chiendent, soit pour désherber le riz, soit pour faire des buttes de tarot, soit enfin pour planter de jeunes kapokiers. Les jardiniers suivis de la bande des arroseurs s’occupent des oignons, des haricots et des patates. Les buttes qu’ils font pour faire pousser ces légumes sont des planches très droites. Les arroseurs doivent se lever chaque matin de très bonne heure pour aller arroser les planches et être à l’heure en classe. Les cloutiers et les menuisiers vont à l’atelier. Les tisseurs de raphia font des sacs d’écoliers, des portes monnaie. Les parcelles de l’école sont entourées de sisal qui donnent une fibre résistante, les cordiers en font des cordes et de la ficelle. Une équipe composée des plus forts fait des briques. Chaque groupe a son chef  et j’ai beaucoup plus peur de ces chefs que du maître d’école lui-même. (…) Tu vois, mon cher Allamako, qu’il n’est pas agréable d’aller à l’école, comme tu as l’air de le croire. Mon logeur, aussi, me traite mal à la maison. Très souvent, quand je reviens de l’école, je ne trouve pas à manger alors qu’il mange tous les jours lui-même. Chaque fois que j’ai un petit repos, il m’envoie travailler dans son champ. Quand mon père m’apporte des provisions de nourriture, mon logeur se comporte comme s’il était toujours affectueux avec moi… Mais dès que mon père repart, je manque de nourriture à la maison ; je suis obligé d’aller manger chez des camarades. C’est tout ce qui me donne envie de me sauver de l’école et de retourner dans mon village. »

C’est là une peinture de l’école guinéenne de l’époque. 

Dites, alors ! Est-ce qu’à la lecture de ça c’est honnête d’insinuer à plus forte raison de soutenir que l’écrivain Ansoumane Doré avait été indifférent de la vie et de la réalité socio-économique qu’endurait cette région de Beyla voire toute la Guinée à cette période ? Les idées c’est les idées. Mais un peu de consistance quand même dans les critiques. La majorité des « Ngnarimakha » et de tous ces aigrefins, qui manient la brosse à reluire dans le camp de Gobykhamé, ne maîtrisent pas ce qu’ils racontent. Ils versent dans des commérages, bassinent les internautes, débitent un long chapelet de fadaises sur leurs contradicteurs.  On est fort marri d’entrer en contradiction avec cette prétendue Karimatou qui compare Goby Condé à Ansoumane Doré. Elle vante Gobykhamé, le gourou du palais Gokhi Fokhè, en extravaguant qu’il « s’est battu de toutes ses forces pour être président de son pays, servir son pays, entrer dans l’histoire de son pays. » Mais de quelle manière ? En attendant que les histrions du régime actuel guinéen nous fassent l’hagiographie de Goby Condé. L’on retient dores et déjà que c’est un commandant de cercle, un blanc ou Fotté, devant rentrer définitivement en France, qui l’embarque dans ses bagages à Conakry alors qu’il est âgé seulement de 15 ans.  De retour dans son pays de colonisateur, le chef Fotté inscrit le jeune Goby dans une école chapeautée par l’Eglise. Goby fréquente l’école des Fottés, dans le pays même des colonisateurs. Il ne brille pas à l’école. Mais les Fottés le laissent chaque fois passer en classe supérieure jusqu’à l’université. Pendant ce temps, la révolution sékoutouréenne fait rage en Guinée. Le régime de Sékou Touré affame, terrorise, massacre dans beaucoup de familles guinéennes. Sékou Touré traque ses opposants jusqu’à Jakarta. Il stipendie des espions, des tueurs à gages pour aller faire la peau à ses contradicteurs à l’étranger au coin d’une rue, dans leur propre lit. Ces spadassins tentent de kidnapper en plein jour, sur la place publique à Paris le regretté historien Ibrahima Baba Kaké. Goby Condé, quant lui, n’est pas dans l’œil du cyclone. Il rapporte en cachette à Sékou Touré tout ce qui se dit et tout ce qui se fait contre lui et contre sa révolution dans le milieu des opposants guinéens à l’étranger. Et ça grandit la mystification autour de la personne même de Sékou Touré. On lui prête alors des pouvoirs de divination, de prophétie. Sékou Touré se mystifie à telle enseigne que la suspicion s’infiltre jusques dans les lits conjugaux des Guinéens. Dans beaucoup de ménages, on ne se fait plus confiance. C’est le tour de mystification et de manipulation que réussit là Sékou Touré, le clanique, le haineux, le barbare, le complexé, le menteur qui prophétise du coup qu’aucun Guinéen ne dira un jour : « Ici repose » Sékou Touré. Sékou Touré est mort. Vive Goby Condé ! Qui jure sur la tombe de son père de continuer l’œuvre de Sékou Touré, son mentor.  

Qui ne connaît pas les réalités de la Guinée ? Même toi ! tu sembles les connaître à plus forte raison Ansoumane Doré. Qui ne connaît pas qu’avec Sékou Touré, en Guinée, on ne dit pas ce qu’on pense ? Il faut souscrire à la révolution, mains et pieds liés, les yeux bandés mais le cœur sincère. Car Sékou Touré se pique de lire dans les cœurs des Guinéens. Les contre-révolutionnaires, les traîtres et tous ceux là qui n’apprécient pas que leurs filles ou épouses s’encanaillent avec Sékou Touré et les autres dignitaires de la révolution seront tout simplement liquidés. La Révolution est un régime politique intolérable, qui n’admet aucune contradiction. Sékou Touré est le plus beau, le plus intelligent dans tous les domaines, un omnipotent et un omniscient. Il est l’étalon du pays parce que sa révolution n’est que sexe. Il a toujours raison chaque fois qu’il ouvre grandement sa bouche. Il ne peut jamais se tromper. Il ne se trompe jamais. Il fait massacrer le père, le fils et reçoit ce matin dans son bureau au Palais Gokhi Fokhè l’épouse et la mère éplorée, madame Barry. Elle le regarde tirer les tiroirs de son bureau avec la mine dépitée de ne pas trouver ce qu’il cherche en relation avec la visiteuse. Le dictateur démagogue se désole devant elle de n’être pas au courant des arrestations de son mari, un haut gradé de l’armée guinéenne et de son fils Baba Barry. Elle ne les reverra jamais vivants. Jamais. Même pas leurs restes. C’est ça la Guinée de Sékou Touré. Elle n’est pas propice à l’épanouissement de l’être humain. Et Camara Laye le comprend très vite.

As-tu survolé « Le regard du roi » ? Wallahi ! Si l’on se donne le temps et l’on fait l’effort de lire « Dramouss », on aura une idée claire de ce que Camara Laye a fait pour la Guinée, son pays natal. Allabé An nabé ! Que tout Guinéen, surtout élève ou étudiant, lise Dramouss. Il faut lire Dramouss. Wallahi ! Dieu, Le Tout Puissant, avait inspiré Camara Laye. Il est mort en exil, à Dakar, et enterré sur place. Que Allah le fasse miséricorde et l’accepte dans Son Paradis ! Amen.

L’exil ! C’est quoi l’exil ? Pourquoi aller en exil ? Ah ! Ah ! Ah ! Vous souriez ! La question vous fait penser immanquablement à Albert Camus :

« Il faut sans doute vivre longtemps à Alger pour comprendre ce que peut avoir de desséchant un excès de biens naturels. Il n’y a rien ici pour qui voudrait apprendre, s’éduquer ou devenir meilleur. »

Afakoudou ! C’est exactement la même situation qui prévaut, aujourd’hui même, dans Conakry et dans le reste du pays. Il n’y a absolument rien dans cette Guinée de Goby Condé pour qui voudrait s’instruire, se parfaire, se cultiver, se qualifier, se trouver de l’emploi et s’épanouir en devenant meilleur. Goby Condé encrasse la Guinée dans la médiocrité, l’arrivisme, la gabegie, la corruption, l’enrichissement illicite, les détournements de deniers publics, le mensonge politique, le dénigrement de l’adversaire politique, le clanisme, l’ethnocentrisme, l’impunité des crimes politiques.

Regardez la Guinée ! Le pays est toujours en marmelade. L’horizon est complètement bouché pour les jeunes Guinéens qui, sans espoir, sans lendemain, cherchent à quitter la Guinée pour d’autres cieux plus cléments. Ils souffrent dans leur chair, la misère, la faim, l’humiliation, les vexations.

Ils n’attendent rien du nouveau nautonier des enfers dans le bled. Et Camus, qui les comprend parfaitement, de leur dire justement :

« Quelle raison d’être ému pour qui n’attend pas de lendemain ? Cette impassibilité et cette grandeur de l’homme sans espoir, cet éternel présent, c’est cela précisément que des théologiens avisés ont appelé l’enfer. Et l’enfer, comme personne ne l’ignore, c’est aussi la chair qui souffre. »

Comparez maintenant l’avenir sombre de tous ces millions de jeunes qui traînent une vie soporifique et désœuvrés au bruyant train de vie de Mohamed Condé, le rejeton du suzerain du bled, qu’on va surnommer provisoirement le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè. Là on peut effectivement se permettre de dire « y a pas match ». En effet le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè n’a pas d’angoisse existentielle comme eux. Il n’a plus de soucis financiers depuis que son géniteur à grenouiller jusqu’à prendre le trône en Guinée en 2010 après avoir dirigé, étant de mèche avec quelques officiers de l’armée guinéenne, des attaques rebelles contre la Guinée pour renverser le général président Lansana Conté. Le bilan de ces attaques rebelles frôle les 3000 victimes en Guinée Forestière et en Basse Guinée. Ces rebelles, sans foi ni loi en service commandé, massacrent dans la ville de Macenta des étudiants en vacance en provenance de Conakry, égorgent dans la grande mosquée de Guéckédou l’imam de la ville. Les photos sont insoutenables. Le chemin qui a conduit Goby Condé jusqu’au Kibaniyi est jalonné de cadavres de guinéens innocents. Il est depuis au perchoir mais il n’apostasie pas pour autant la violence pour faire réprimer violemment les jeunes qui descendent dans la rue et réclament de meilleurs conditions de vie et d’études. Pendant qu’ils souffrent dans leur majorité, le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè fait la belle vie. Depuis sa vie a changé à 180°. Le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè est tout le temps entre deux avions. Il traficote, vole dans les caisses de l’Etat guinéen, flambe à New York, à Washington, à Londres, à Abidjan, à Paris, mène une vie exubérante comme le fils du dictateur Idriss Deby qui filait aussi du mauvais coton dans Paris, dérangeait ses voisins d’immeuble du fait de ses tapages et qu’un gang avait liquidé dans une histoire carabinée toujours non élucidée par la police française. Tel père tel fils. Le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè semble être le vrai fils de son père. Ils sont tous deux exubérants, prétentieux, érotomanes, satyriasis, bandits, « kalabantés ». Ils se prennent pour le nombril du monde et font tout à l’excès. Depuis fin avril 2015, la justice française enquête justement sur les activités et le train de vie insolent que mène le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè. Selon Le Parisien, elle enquête sur « la jouissance d’un vaste appartement du XVIIe arrondissement de Paris, ainsi que l’emploi régulier, pour plusieurs dizaines de milliers d’euros, de compagnies de limousines de luxe pour ses déplacements dans la capitale. »

On témoigne que le crésus princier du Palais Gokhi Fokhè utilise « régulièrement des jets privés afin de rallier des destinations exotiques où il séjournerait au sein d’établissements hôteliers de grand luxe. » Il brade ainsi les ressources minières de la Guinée et vit comme un nabab en dehors du bled. Goby Condé et son rejeton sont au cœur de la corruption en Guinée qui occupe en 2014, selon le classement annuel de l’ONG Transparency International sur la corruption dans le monde, la 145 ème place sur 174 pays. Le père et le fils pillent la Guinée dans une ambiance « Kutu kutu » qui consiste à s’enrichir illicitement et précipitamment au détriment de la majorité des Guinéens.

On ne sait pas qui a écrit le bavardage que Gobykhamé a mécaniquement lu le 2 octobre dernier, à l’occasion de ladite fête de l’indépendance de la contrée. Mais ce gratte-papier a sciemment évité dans son écrit la question de l’enrichissement illicite, la corruption, les détournements de deniers publics qui enjolivent le train de vie du rejeton de Goby Condé, le suzerain de la Guinée Cona-crimes. On relève de gros mensonges dans le bavardage. Suivez attentivement, citoyenne, citoyens devant botter le derrière de Goby Condé dans les isoloirs !

A la quatrième phrase du papotage, Goby lit : « Depuis 2010, la Guinée a connu un nouveau tournant,  marqué  par une vie politique  fondée  sur les principes et valeurs démocratiques et tournée vers la promotion du développement  économique et social au profit de tous les Guinéens. » Archifaux !  

Depuis 2010, les donzos et les forces répressives du régime Goby Condé ont massacré plus de 2000 citoyens guinéens à Conakry, en Moyenne Guinée, en Guinée Forestière et en Haute Guinée. Des prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pays et attendent leur procès depuis belle lurette. Les populaces s’encrassent dans la misère dans tout le pays. Les études pour les élèves et étudiants s’abâtardissent. Le pouvoir Goby Condé se révèle incapable de résoudre définitivement la problématique des ordures, de la saleté, du déversement des eaux usées dans les rues de Cona-cris, la dégueulasse. Faites un tour au marché Niger à Cona-cris ! Les pauvres marchandes pataugent dans des eaux usées, dans la saleté, respirant à pleins poumons des odeurs malodorantes.   

 Vers le centre du discours peaufiné, le plumitif, sûrement sous l’effet des amphétamines, griffonne cette manip’ que Goby Condé mâchonne : « Depuis cinq années, l’essentiel des acquis démocratiques de 2010 a été préservé. » La phrase n’est pas alambiquée. Seulement l’imbécillité est surtout à relever dans la manipulation politique qu’elle véhicule. Quels sont ces acquis démocratiques de 2010 en question ? Qui est le père du multipartisme, du pluralisme politique, de l’avènement des journaux privés et indépendants en Guinée ?

Didon ! On ne va pas répondre à ces questions à ta place par respect à ta personne. Fais ton commentaire sur ce verbiage qui reflète la personnalité de Gobykhamé qui s’est emparé du kibaniyi en 2010. L’on te donne une minute pour te forger ta propre idée sur Goby Condé : c’est un imposteur, un nullard, un médiocre, un ethnocentrique, un combinard, un mégalomane, un boutefeu, un assassin, un autocrate. La CENI, qui est à sa solde, n’entend pas corriger le fichier électoral et elle lambine à distribuer correctement les cartes électeurs aux citoyens en Moyenne Guinée, en Guinée Forestière, en Basse Guinée, et à tous ceux en Haute Guinée qu’elle soupçonne par profilage racial être des électeurs potentiels de l’opposition. Boycottez, l’on vous dit, ce trucage présidentiel de Goby Condé ! Boycottez !  

 

Benn Pepito