greveEn novembre dernier, le gouvernement a commencé l’application de la nouvelle grille salariale âprement négociée entre gouvernement, syndicat et patronat, signé le 19 février 2016.

Cette signature avait mis fin à une grève de près d’une semaine. Seul hic, le gouvernement n’a pas respecté les engagements. De l’ire dans l’air. L’inter-centrale CNTG-USTG s’est fendue d’un mémorandum le 13 janvier 2017 pour rappeler au gouvernement à l’ordre. Dans ce mémo d’une page et demie, l’inter-centrale dit constater avec amertume, le non-respect des engagements pris par le gouvernement à travers le protocole tripartite du 19 février 2016. Elle dit constater qu’au lieu d’une grille salariale indiquée dans le protocole, « il a été question d’une grille indiciaire. La transposition de la grille indiciaire n’a connu que des désillusions qui ont entrainé des ratées ». Même que cette transposition aura créé plus de problèmes que de solutions : réduction de la valeur du point d’indice de 1030 à 751 pour l’éducation et la santé, de 977 à 698 pour les autres corps ; rétrogradation de certains travailleurs ; non-prise en compte de l’ancienneté dans la nouvelle situation administrative ; flambée des prix des denrées de première nécessité, hausse vertigineuse des loyers ; non-application du régime de retraite ; retard dans l’édition des bulletins de paie ; persistance des tracasseries  policières ; prolifération des barrages non conventionnels et insécurité etc.

Vu tous ces points non satisfaits, le mouvement syndical rappelle au gouvernement que la grève « n’est que suspendue ». L’inter-central exige l’application des points énumérés ci-haut avant le 31 janvier, « gage certain de la quiétude sociale ». Et réaffirme sa détermination à défendre les intérêts des travailleurs y compris les contractuels d’Etat qui ont récemment manifesté leurs désarrois. Aux travailleurs, de « rester unis et vigilants ».

La COSATREG, l’autre mouvement syndical mais moins important veut aller très vite. Demain, 26 janvier 2017,  il lance son avis de grève si le gouvernement ne respecte pas le protocole d’accord.

 

Aïcha Camara pour www.guinee58.com