aboubacar_sylla_cellouL’opposition républicaine s’est réunie l’après-midi du mercredi 7 décembre 2016, en urgence au QG de l’Ufdg, à Hamdallaye CBG (Ratoma). Objectif, tabler sur l’application de l’accord du 12 octobre 2016, dont les conclusions semblent menacées. Déjà contesté par une partie de l’opposition, notamment le point deux de l’accord qui prévoit de désigner les chefs de quartiers et de districts en fonction des résultats de chaque parti. La question fondamentale concerne les élections communales et locales qui doivent être organisées en février prochain. Mais avant, le Code électoral devait être transmis à l’Assemblée nationale pour une « mise à jour, le rendre cohérent avec la Constitution ». Ce projet de Code électoral arrivera tardivement au parlement ainsi que celui du Code des collectivités locales.

La colère de l’opposition

Pendant que les députés de l’opposition examinent les textes, ils se sont rendus compte qu’il n’est « nulle part prévu dans ces deux textes, l’organisation d’élections au niveau des conseils de quartiers et de districts », a souligné le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla. Au lieu d’élection dans les quartiers et districts, ces collectivités sont ramenées au rang d’unité administrative. Autrement, les présidents de districts et chefs de quartiers seront nommés. « C’est une violation flagrante de l’accord du 12 octobre ». Ce qui a provoqué l’ire de l’opposition qui a réagi, immédiatement. Pour calmer la situation, le ministre Bouréma Condé a pris contact avec l’opposition, le matin, disant que cette version transmise à l’Assemblée n’était pas la bonne. « Il a promis de transmettre la version conforme au consensus obtenu lors du dialogue ». Si ce n’est pas fait comme promis au plus tard samedi prochain, l’opposition considérera que l’engagement du ministre Condé n’est pas fiable. En ce moment, elle se réserve le droit de retirer ses membres du comité de suivi de l’accord, comité présidé par le même ministre Bouréma Condé et même « reprendre les manifestations ». Selon M. Sylla, l’opposition respecte ses engagements, elle exige qu’il en soit de même pour le gouvernement. Puis d’interpeler le président Alpha Condé qui s’est engagé personnellement à faire appliquer l’accord, sinon « il serait responsable de tout ce qui pourrait advenir » prévient le porte-parole de l’opposition républicaine.

 

Aliou Diallo pour www.guinee58.com