braquage_armeVictime d’un commando de bandits dans la nuit du mercredi au jeudi à Coyah, à son domicile officiel. La situation du sieur Soumah inquiète les populations et autorités du pays. Surtout, prouve que la sécurité des guinéens est bien en danger. Une situation qui nous interpelle tous, en tant que citoyens de ce pays, dont l’avenir est aussi en danger, car les investisseurs feront difficilement le pas vers nous, si de tels actes continuent à se répéter. On parle du ratio populations – agents des services de sécurité. L’on tente de nous dire ces jours –ci, qu’on va recruter et former de nouveaux agents. Seulement, après combien d’années d’immobilisme et de cafouillages ?

Donc il est temps de regarder les choses en face, pour que demain, le bilan en matière de sécurité ne reste dans le sens négatif, si on fait allusion aux échecs en boucle dans le département de la sécurité, avec au minimum la nomination de cinq (5) ministres en cinq (5) ans.

Pour la petite histoire, d’après les explications de son fils, le chef de l’administration préfectorale de Coyah a reçu la visite d’un groupe de malfrats entre 2h et 3h du matin. Ils l’ont directement dit être venus pour le liquider, cassant la porte de son appartement, sous la menace d’armes de guerre et d’armes blanches, les criminels ont exigé de rendre tout ce qu’il peut avoir comme billets de banque et autres biens de valeur.

Le Préfet n’a pas hésité une seconde. Mais cela n’a pas suffit, car les coups ont fulminé de toutes parts, lui cassant les deux jambes, fracturant sa mâchoire. Immobilisé au milieu de cette horde barbare, des gens venus on ne sait d’où ; le Préfet a connu des pires sévices corporelles. Ils l’ont si amoché qu’on le reconnaissait presque pas, car les blessures étaient visibles sur tout son corps. Notamment, son front gravement ouvert par un coup de crosse, lui fit perdre connaissance. Ces sévices ont continué jusqu’au petit matin, quand les bandits ont de leur gré quitté son appartement, non sans lui asséner un dernier coup de grâce sur la tête, pour le laisser gémir dans son propre sang, qui ne cessait de couler.

Ses facultés psychiques n’ont pu résister au dernier coup de crosse, au point qu’il perdit toute force. De son calvaire, il ne connut la fin des douleurs physiques et morales, que lorsqu’il fut admis dans une clinique de la place, à Conakry, grâce à son garçon.

Dans la matinée à Conakry et un peu partout au pays, toutes les stations de radio ne faisaient que donner les informations concernant Barboza, victime d’attaque de la part d’un gang. Des bandits qui n’ont laissé aucun signe évident sur la cause de leur forfaiture et sur leur appartenance à un clan.

Toutefois, en l’état, les enquêtes sont en cours, et tout porte à croire que les motifs seront connus, les responsables ou commanditaires découverts, parce que de tels actes laissent toujours une porte aux enquêteurs pour entrer dans le fond du dossier. En attendant, il faut souhaiter un bon rétablissement à Monsieur le préfet de Coyah, bien en situation délicate pour sa vie.

Aux dernières nouvelles, le préfet serait déjà à Dakar pour une prise en charge médicale, mais la véritable question sur l’insécurité en guinée, reste en suspens, car le débat est ouvert et ne peut se refermer sans qu’on ne dise les vérités qui s‘imposent de soi, comme les peines de justice et notamment, la peine capitale qui se trouve en disgrâce chez nous, sans qu’on ne puisse savoir les raisons réelles pour tolérer les assassins et leurs complices. Personne ne doit défendre un criminel pris en flagrant délit désormais, à l’intention du Président Alpha Condé ; si non, la prochaine fois, ce ne sera pas Mme Boïro, Ghussein Mohamed, le commissaire Bangoura, le ministre Alioune Diaouné, mais une autre personnalité du pays qui encore ne soupçonne rien sur son propre sort voulu par ces criminels.

Aboubacar Sidick SAMPIL