educationDepuis l’annonce de la date de l’ouverture des classes fixées pour le 04 octobre prochain, les élèves et leurs parents s’activent aux derniers préparatifs. Comme la veille de chaque ouverture, celle-ci arrive en Guinée dans un contexte économique tout particulier et fortement marqué par une flambée généralisée des prix des fournitures scolaires.

Bien que les différents marchés de Conakry soient inondés d’accessoires scolaires de toutes sortes, leurs prix semblent être hors de portée pour les parents. Entre autres prix de ces fournitures, les tissus carrelés pour l’élémentaire se négocient entre 7000 GNF (nylon) et 15000 GNF (coton) le mètre et le complet du prêt-à-porter local se vend entre 30.000 GNF et 60.000 GNF. Le mètre du kaki est quant à lui est vendu à 20.000 GNF, le tissu bleu et blanc se vend à 22.000GNF le mètre, le paquet de cahiers à 15.000GNF et un sac se négocie entre 40.000GNF et 150.000GNF.

Face à cette flambée, les parents d’élèves ne cachent pas leur amertume et estiment que ces prix ont doublé comparativement à ceux de l’an dernier. Fanta Diawara venue se procurer des fournitures pour ses enfants au marché de Matoto est toute inquiète et désemparée. Elle a apparemment du mal à faire face à tous les frais qui l’assaillent.

« À ce prix, je ne suis pas sure de pouvoir acheter les fournitures scolaires pour tous mes enfants au nombre de cinq. Je pense que les plus grands vont se contenter de leurs vieilles uniformes et certains accessoires qui tiennent encore », déplore la dame Diawara.

Par ailleurs, nombreux sont les parents d’élèves qui disent que l’ouverture des classes arrive à un moment inopportun. Car à seulement quelques jours après la célébration de la fête de tabaski qui a été, selon eux, très couteuse.

Ibrahima Hann visiblement ruiné par les dépenses de la Tabaski, compte lui aussi renoncer à l’achat de nouvelle uniforme pour ses enfants. Par manque de moyen suffisant, il se limite à réparer les anciennes et acheter uniquement les cahiers et les stylos. «Les temps sont durs et avec la dernière fête de Tabaski, je ne suis pas en mesure de trouver toutes les fournitures pour mes enfants. Je me débrouille à leur trouver le minimum pour commencer », se confie t-il tout désespéré.

A cette flambée de prix se greffe aussi le prix de couture chez le tailleur qui, d’ailleurs ne rate pas cette occasion où son service est particulièrement sollicité. A ce niveau, les prix avancés ne sont pas les moindres, il faut débourser au minimum 40.000 GNF pour un complet (une chemise et une culotte) et 50.000GNF pour une chemise et un pantalon.

Seule issue pour les parents d’élèves reste la friperie qui offre des uniformes de qualité à un prix (50.000 GNF et 70.000 GNF le complet) plus ou moins abordable. Un marché qui connait actuellement une véritable ruée des élèves et de leurs parents. Comme pour dire qu’une brèche de souffle s’ouvre pour les parents en attendant que les frais d’inscription scolaire disent leur dernier mot.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com