universite-de-conakryA quelques jours de la rentrée scolaire en Guinée, plusieurs écoles publiques de la capitale semblent loin d’être prêtes à accueillir les élèves en raison de leur Etat piteux et vétuste.

La pléthore habituellement connue des salles de classe va côtoyer cette fois-ci l’état délabré des infrastructures scolaires. Une simple petite promenade dans ces établissements suffit pour se mettre à l’évidence. C’est le cas de l’école primaire du Centre, situé au cœur de la commune de Kaloum à Almamya. Entre une cour pleine d’eau boueuse, des flaques d’eau dans les salles de classe auréolée par les toiles d’araignées, des toilettes nauséabondes, tout porte à croire que cette école est laissée pour compte.

Un peu plus loin en banlieue, précisément dans la commune de Matoto, le lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbayah, l’un des plus grands établissements public  du pays réalisé par Africof ne déroge pas à cette image repoussante de l’école publique guinéenne. Des classes qui coulent et inondées de flaques d’eau dans lesquelles nagent les tables bancs, sans parler des toilettes aux odeurs nauséabondes sont entre autres l’image qu’on retient de cette école.

Bala Diarra le proviseur de l’école, laisse entendre que son lycée à l’image de tous les autres réalisées par Africof est dans un état lamentable à cause de leur état vétuste et n’est pas prêt à recevoir les élèves.

Même situation au collège Yaguine et Fodé où il y a un grand risque d’effondrement si on ne fait rien pour les fissures qui s’élargissent de jour en jour.

De l’avis de Youssouf Koulibaly principal de cette école, la seule ressource reste pour lui les fonds de l’APEAE (association des parents d’élèves et amis de l’école) avec lequel il colmate les quelques brèches qui permettent l’établissement de tenir encore.

Au lycée Ahmed Sékou Touré, le constat est alarmant et pire que dans nombre d’établissements visités. Des murs lézardées, des salles de classes inondées, tables-bancs cassés. Dans cette école également, rien n’augure une rentrée dans de meilleures conditions pour cette session scolaire 2016-2017.

L’état actuel des infrastructures scolaires publiques de Conakry contraste toutes les déclarations officielles qui mettent l’éducation au centre des préoccupations des autorités du pays pour répondre à l’esprit du slogan ‘’un esprit saint dans un corps saint’’ ou encore celle qui se bat pour la culture de l’excellence.

 

Aïcha Camara pour www.guinee58.com