map_1st_roundAprès deux ans de crise à virus Ebola, la Guinée tente de relancer son économie nationale à travers de nouvelles stratégies de mobilisation de recette. Malgré les nouvelles stratégies de mobilisation pour une répartition plus rationnelle des recettes, la cherté de la vie continue de battre son plain au grand dam de la population.

La Guinée n’a pas encore fini avec les conséquences de la crise sanitaire à virus Ebola. Face à cette situation, le gouvernement guinéen a entrepris de nouvelles mesures afin de renflouer les caisses dans le cadre de la mise en œuvre des projets de développement pour l’amélioration des conditions de vie des guinéens. Il s’agit pour cela de mettre en application le régime fiscal adopté par le parlement guinéen et installer des guichets au niveau de la direction nationale des impôts et de la douane.

Selon le ministre du budget, l’objectif d’une politique fiscal n’est pas d’appauvrir les populations, mais de faire en sorte que les recettes mobilisées puissent suivre une meilleure procédure de distribution. « Après deux ans de crise sanitaire, il fallait reconstruire le système de santé nationale et investir dans le secteur de l’éducation. Le chômage battait son plain et il fallait aussi faire face à deux années de récessions. Donc pas de croissance nationale, pas de revenus distribués et encore moins d’investissements à cause de la crise Ebola. Il fallait remobiliser nos efforts et faire en sorte qu’il y ait une meilleure qualification des efforts pour que les dépenses publiques aillent là où il faut. Et aussi tous ceux pour lesquels le parlement s’est prononcé en termes de régime fiscal arrivent dans les caisses de l’Etat. C’est dans cette optique que nous avons essayé d’initier de nouvelles recettes sans pour autant mettre en cause toutes celles qui ont été votées et adoptées par le parlement », a-t-il expliqué.

A date du 31 juin 2016, la Guinée avait atteint le taux de mobilisation de 103% soit 160 milliard par rapport à la prévision. Une amélioration qui est loin de répondre aux exigences de l’Etat en dépit de certaines pratiques de mal-gouvernance. D’où la nécessité d’opérer à une qualification des stratégies et un nettoyage des lignes budgétaires pour une meilleure lisibilité des recettes. «  Les écoles et centres de santé que nous construisons, les employés que nous recrutons, doivent être des producteurs. Il y a certes les effets de la crise Ebola, mais il y’a aussi les tensions sociales et politiques et de l’administration. Tous ceux-ci conjugués peuvent ne pas avoir de conséquence sur l’économie nationale », a-t-il souligné.

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse qu’il a animée en semaine dernière, le ministre du budget a évoqué l’annulation d’une mesure fiscale sur certains produits de grande consommation, notamment l’huile et la farine. Il a indiqué que l’annulation de toute taxe sur les produits assujettis à la TVA est le fruit des efforts conjugués et réalisés par les régies (les impôts et la douane) et du constat de la baisse du pouvoir d’achat, de la dépréciation du franc guinéen et de l’appréciation du dollar. « Tous les produits qui sont assujettis à la TVA verront leur taux revenir de 20 à 18% et pour les huiles alimentaires ainsi que la farine, nous allons supprimer tout simplement. Cette réforme concerne tous les produits, il n’y a pas d’exception là-dessus », a-t-il dit, ajoutant entre que du Fond Monétaire (FMI), a bouclé sa mission en Guinée sur une note de satisfaction.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com