Le Président de la République continue son marathon de rencontres avec les leaders de l’opposition dans le cadre de la décrispation du climat politique en Guinée. Le mercredi dernier, 14 septembre 2016, c’était le tour du président de l’Union de forces du changement (UFC), de discuté avec le patron du palais Sékoutoureya sur les questions d’intérêt général.
Apparemment, la rencontre avec le porte-parole de l’opposition n’a été qu’une simple rencontre de formalité politique. Puisque dans l’ensemble, les sujets de cette rencontre étaient les mêmes abordés avec le chef de fil de l’opposition Cellou Dalein Diallo en dehors de la baisse du prix du carburant. Le Chef de l’Etat a une fois réitéré sa volonté de s’impliquer d’avantage dans le respect des accords qui seront issus du prochain dialogue politique qui peine à démarrer.
Visiblement satisfait de ce tête-à-tête avec le numéro un guinéen, Aboubacar Sylla a indiqué que la rencontre a porté entre autres sur la reprise du dialogue, la nouvelle proposition de chronogramme des élections communale par la Commission électorale Nationale (CENI), et les questions relatives au prix du carburant, aux prisonniers politiques et de gouvernance. « Effectivement, j’ai eu le privilège de rencontrer en tête-à-tête le chef de l’Etat. Nous avons commencé par écouler les questions qu’il a abordées depuis sa rencontre avec le chef de fil de l’opposition. C’est tous naturellement que nous avons abordé les questions sur le dialogue politique. Je lui ai indiqué l’enthousiasme qui s’est emparé de la population guinéenne par rapport à la décrispation du climat politique et qui est entrain d’évoluer progressivement vers une suspicion. Puisque jusqu’à présent, les lignes n’ont pas bougé et il y a eu aucune avancée par rapport à ce dialogue bien que depuis deux mois que nous avons adressé un courrier au ministre de l’administration du territoire pour lui faire des propositions. Au jour d’aujourd’hui, on a eu ni commentaire, ni contreproposition. Je lui ai dit que deux semaines après sa rencontre avec le chef de fil de l’opposition, qu’il s’était solennellement engagé que les accords qui vont être découlé de ce dialogue seront effectivement mis en œuvre pour être appliquer. Jusqu’à présent, on est au niveau de l’intention alors que dans le même temps, la CENI est entrain de rendre obsolète ce dialogue en prenant des décisions qui auraient pu être discutées», a dit le porte-parole de l’opposition et président de l’Union des forces du changement (UFC).
Aboubacar Sylla a également fait cas d’un échange téléphonique qui s’est déroulé entre Alpha Condé et Bakary Fofana autour la décision concernant la date des élections. Selon ses dires, le Chef de l’Etat aurait également été surpris par rapport à cette décision de CENI sans discuter avec les partis politiques. « Il a appelé le président de la CENI que j’ai entendu moi-même. Il lui a dit que les partis politiques devraient être au préalable être concerté en ce qui concerne la date et la nature des élections à organiser », a-t-il témoigné.
Contrairement à Cellou Dalein, le porte-parole de l’opposition a, quant à lui, évoqué le prix du carburant et le cas des prisonniers politiques même si, sur ces points, il n’y a eu pas gain de cause en terme d’engagement. « En tout cas, le Président de la République est déterminé encore une fois à faire respecter les accords. Je crois que c’est quelque chose de très important. Il s’est engagé en suite à poursuivre la détente politique qui fait que les discours sont devenus de moins en moins radicaux », a-t-il renchéri.
A travers ces multiples rencontres, l’horizon politique guinéen semble décrisper progressivement à la satisfaction des guinéens. Même si les débats politiques restent focaliser sur le nouveau chronogramme de la CENI, pouvoir et opposition s’accordent de plus en plus leurs violons dans le cadre de la relance du dialogue sous la garantie du Président de la République en personne. Affaire à suivre…
Aliou Diallo pour www.guinee58.com