ceni-voteLa crise politique semble être loin d’atteindre son épilogue en dépit de la nouvelle démarche initiée par Alpha Condé. Depuis l’annonce du chronogramme qui fixe la date des élections communales pour le 18 décembre prochain en Guinée, l’opposition est sortie de sa trêve politique pour désapprouver cette proposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le nouveau chronogramme continue de faire couler encre et salive au sein de la classe politique. Cette nouvelle proposition de la CENI qui exclut les élections des conseils de quartiers et districts est liée à la non-levée des contraintes déjà énumérées lors de l’atelier de Kindia avec l’ensemble des parties prenantes évoluant dans le processus électoral. Une démarche qui divise l’opposition républicaine et son ancien allié, l’Union des forces républicaine (UFR) au regard des propos et réactions de part et d’autre.

Dénonçant cette démarche de la CENI, l’opposition estime que le chronogramme des élections locales doit être assujetti aux conclusions du prochain dialogue. Un dialogue qui tarde d’ailleurs à être relancé et qui pourrait contraindre l’opposition à la reprise des manifestations de rue. «  Il y a décalage entre les discours et les actes qui sont en train d’être posés sur le terrain. On a l’impression qu’ils veulent attendre à la dernière minute pour faire un forcing et nous imposer uniquement la tenue des élections communales », a-t-elle dit, avant de dénoncer le manque de concertation dans l’élaboration du chronogramme des élections par la CENI.

En ce qui concerne cette proposition de l’organe en charge des élections, l’Union des forces républicaine (UFR), n’est pas du même avis que l’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo. L’UFR est partante de cette proposition de découplage des élections communales à celles des districts et quartiers. « La proposition de la CENI est techniquement fiable. Il ne faut pas s’opposer juste pour s’opposer. Le couplage des élections est complexe » a déclaré Baidy Aribot, le Secrétaire national de l’Union des Forces Républicaines.

Selon lui, le couplage des élections est assez complexe à cause des contraintes juridiques et financières. « Le budget pour ces élections ne saurait être supporté par l’Etat. On ne doit pas amener l’Etat à mettre de côté tous les investissements qui étaient prévus en faveur des populations juste pour organiser des élections » soutient Baidy Aribot.

A noter que la retraite de Kindia devait servir entre autres à plancher sur le cadre juridique et administratif et leurs impacts organisationnels sur les élections locales, notamment les communales, régionales d’une part et celles des conseils de quartiers et des districts d’autre part. L’essentiel des contraintes juridiques et administratives de ces élections et les mesures ou dispositions pouvant faciliter une meilleure organisation des élections ont été définis.

Aïcha Camara pour www.guinee58.com