alpha_conde_5Ce samedi 25 juin 2016, la garde rapprochée d’Alpha Condé séquestre des heures durant un journaliste de la presse privée. Le journaliste Abdoul Malick Diallo a commis « le crime » de photographier Alpha Condé à sa sortie de l’assemblée hebdomadaire du RPG-Arc-en-ciel, le parti présidentiel.

Sous les yeux d’Alpha Condé, le journaliste est arrêté sur le champ et conduit manu militari dans la caserne de la garde présidentielle, située derrière le palais présidentiel. M. Diallo s’est retrouvé tout seul au milieu d’une horde de militaires surexcités qui l’ont copieusement insulté et malmené. Un certain Condé lui a asséné un violent coup de poing à la poitrine qui a fait perdre conscience au journaliste. Il a fallu plusieurs minutes pour que M. Diallo retrouve ses esprits.

La garde présidentielle et le bureau de presse de la présidence ont visionné les contenus des cartes mémoires des appareils du journaliste. En vain, car ils n’y ont rien trouvé de compromettant et surtout rien qui justifie la violence qu’a subie le journaliste.

Sentant l’embarras de l’agression d’un journaliste peut causer au régime autoritaire d’Alpha Condé, une personne âgée appelée « doyen » est intervenu pour faire libérer le jeune journaliste. Abdoul Malick Diallo est relâché au portail de la caserne avec ses vêtements déchirés, ses outils de travail abimés et ses blessures saignantes. A lui de se débrouiller tout seul pour aller à l’hôpital ou rentrer chez lui.

La Guinée d’Alpha Condé est devenue très dangereuse pour les journalistes. Moins d’une semaine, un confrère est condamné à Kankan pour «complicité d’outrage» à Alpha Condé. La liberté de la presse est gravement menacée. Cela est inadmissible.

Aliou Diallo pour www.guinee58.com