logo_ufdgDepuis un certain temps, au cours de débats ou d’interventions, à la radio ou à travers la presse en ligne, on entend des responsables de l’UFDG, et non des moindres, affirmer et défendre à l’envi des contre-vérités soit par ignorance, soit dans le but de falsifier et de réécrire l’histoire. Une démarche périlleuse et stérile entreprise pour occulter ou banaliser l’antériorité et surtout la contribution au combat salvateur mené par les militants de la première heure et l’apport combien décisif du Forum des Cadres dans la construction d’un parti d’avant-garde.

Pourtant les faits sont têtus, et ne peuvent être occultés par la volonté d’arrivistes en mal de légitimité. Nous devons donc rétablir les faits, dans l’esprit de ceux qui, nombreux, aspirent à l’expression de la vérité.

Rappelons donc, que déjà, au courant du premier semestre 1989, par le biais de contacts et de discussions suivis, de jeunes guinéens, se sont concertés pour réfléchir sur l’avenir de leur pays. Et le 15 Aout 1989, ils ont publié une lettre d’intention et le condensé N01 de leurs réflexions à l’intention de tous les « Démocrates et Patriotes de Guinée ». Ces deux documents qui constituaient une sorte de manifeste étaient signés du nom combien évocateur de UFDG.

Par la suite, par un processus de maturation et d’esprit de convergence naissait dans un creuset fondateur, une formation politique appelée UFD. C’était au CNPG à Donka les 14-15 Septembre 1991, après deux jours de débats fructueux, enrichissants et responsables.

Il faut rappeler d’ores et déjà, que cette nouvelle formation politique appelée UFD est la résultante de la fusion de plusieurs courants dont :

-          L’UFDG de Bah Oury ;

-          Le PUR du Pr Alfa Sow ;

-          L’UFP de Mamadou Bah Baadicko  du Cameroun ;

-          Le FODEG d’Abidjan ;

-          L’Association des Etudiants de l’IPGAN.

Un Bureau Exécutif National (BEN), de 15 membres fut érigé à cet effet avec comme Secrétaire Général, M. Bah Oury. Le nouveau parti fut légalisé le 03 Avril 1992.

Pour ceux qui ont vécu cette période d’intense activité sur fond de revendications démocratiques et de bouillonnement politique, l’UFD était à l’avant-garde de la lutte pour un meilleur devenir et constituait déjà une force de propositions et d’idées novatrices dans le landerneau politique guinéen. La fougue, la détermination et la combativité de ces jeunes dirigeants étaient remarquées, appréciées et admirées par tous les acteurs de l’époque. Et c’était dans le but de contenir et de neutraliser la popularité, l’enthousiasme et la ferveur suscités par l’UFD et ses leaders auprès de l’opinion que le système alors en place, décidait dans un aveu d’impuissance, d’arrêter et de séquestrer M. Bah Oury Secrétaire Général du parti. Ce furent des jours décisifs, un moment chargé d’histoire au cours duquel un système autoritaire et répressif dût rendre gorge, devant l’ultimatum lancé par les forces vives de la nation. Un accueil triomphal fut réservé au retour de l’enfant prodigue au stade de Bonfi, et M. Bah Oury eut, ainsi, l’occasion de manifester sa profonde reconnaissance à la mobilisation populaire providentielle.

Si la dynamique de changement d’alors n’a pu porter fruit, cela est dû dans une large mesure, au déficit de vision politique et à l’exacerbation des tendances égocentriques.

C’est en 1995, les 15-16 Avril qu’intervient le 2eme congrès de l’UFD qui vit la mise en place, en plus du BEN, d’un organe délibérant appelé Conseil Permanent aux attributions ambiguës.

Cette dualité entre les deux organes avec un chevauchement des compétences fut dûment constatée par une commission ad hoc et un congrès extraordinaire devait être convoqué le 31 Aout 1997 pour mettre fin à cette dyarchie. Ce fut le point de discorde final qui vit le départ du Pr Alfa Sow et de son groupe. C’est également à cette occasion que la décision fut prise de rebaptiser le parti du nom « UFDG ».

En 2002, un autre congrès extraordinaire introduisit le poste de Président du parti. Le premier titulaire à assumer cette responsabilité fut le doyen Ba Mamadou qui rallia l’UFDG avec ses partisans à la même période.

L’année 2006, vit l’intégration du Dr Saliou Bella et de son parti Afia. En cette occurrence, le poste de Vice-Président lui fut accordé.

L’arrivé de M. Cellou Dalein devait intervenir un an plus tard en 2007 avec la décision du Doyen Ba Mamadou de lui céder gracieusement sa charge.

Cette dynamique « boule de neige » explique et démontre à suffisance que l’UFDG s’est enrichie de tous ces apports successifs et vivifiants. Aussi, sa notoriété est la résultante de son pouvoir et de ses dispositions à fédérer des forces d’origine et provenance diverses.

Il est remarquable, que l’arrivée du Doyen Ba Mamadou et de ses partisans de l’UNR ainsi que l’immense popularité dont il jouissait au sein des populations, a contribué à drainer un nombre toujours grandissant d’adhérents et de sympathisants vers l’UFDG.

Il est de notoriété publique, que de mémoire d’homme, personne n’avait mobilisé autant de monde, comme avait pu le faire Ba Mamadou, lors des élections Présidentielles de 1993 et de 1998.

Aujourd’hui, en Guinée, il parait évident que l’enthousiasme et la mobilisation populaires, ne suffisent pas pour obtenir les résultats escomptés. Seules des stratégies politiques éprouvées peuvent conduire à des résultats probants. Et c’est en cela, que le Forum des Cadres travaille et invite les responsables de l’UFDG à tous les niveaux à souscrire pour que ce parti atteigne ses objectifs.

Pour ceux des cadres et responsables de l’UFDG qui se demandent qu’est-ce que c’est le Forum et qui en sont les membres, la réponse est simple.

Qu’ils sachent que le noviciat politique ne suffit pas pour expliquer et justifier l’ignorance de la réalité des choses.

L’aveuglement et la mauvaise foi entrainent, par ailleurs, une amnésie sélective.

C’est le cas de certains dirigeants actuels de l’UFDG, qui devraient se souvenir au moins, que les membres du Forum des Cadres ont contribué activement à la rédaction du Projet de Société de l’UFDG ainsi qu’à la présentation de ce projet à l’hôtel Riviera en 2010.

Il en est de même pour l’initiative de création et de promotion des chansons pour la victoire du parti ainsi que de la création du collectif des avocats de l’UFDG.

Le forum des Cadres était également, à la tête de l’organisation pour la restitution des résultats des travaux des commissions techniques et la planification des actions du forum de la jeunesse en 2010 au palais du peuple. Des comptes rendus de réunions en font foi.

Le Forum des Cadres a œuvré en encourageant et en participant à la rencontre de Dakar pour une réconciliation entre les deux leaders.

Le forum des cadres a organisé un symposium à la mémoire du Doyen Ba Mamadou en souvenir des œuvres méritoires de ce digne et distingué compatriote.

Le Forum des Cadres a eu le privilège d’adresser à la direction et aux responsables du parti un document dans lequel, il faisait une analyse critique du fonctionnement du parti et des propositions de solutions pour corriger les disfonctionnements.

Pour ceux qui se demandent : les Cadres du Forum, qui sont-ils et où sont-ils ? Nous leur répondons que certains membres du Forum des Cadres UFDG sont en France, en Allemagne, en Belgique, en Grande Bretagne, au Canada, aux Etats-Unis et dans tous les pays de la CEDEAO. La coordination, quant à elle, est ici à Conakry.

Le Forum reste et demeure un groupe de réflexion au service de la consolidation des acquis démocratiques et des innovations pour des victoires de plus en plus éclatantes. Il est composé de militants convaincus et aguerris qui mettent leurs compétences en synergie pour le rayonnement et le triomphe du PARTI.

Mais comme nous le disions à l’entame de ce document, beaucoup de gens étaient venus à l’UFDG : certains sans avoir fait de la politique (mouvements de soutien), d’autres étaient d’anciens fonctionnaires ou planqués de l’Administration suivis par les transfuges du PUP. Chacun espérant acquérir des avantages ou tentant de sauvegarder des acquis.

On a encore en mémoire, les positions des uns et des autres dans les différentes « périodes de transition » surtout quand il s’est agi pour les Forces Vives de se prononcer sur l’ordre de priorité à accorder aux différents types d’élections en particulier entre les législatives et les présidentielles. Ces novices et opportunistes de tout poil se voyant déjà Ministres, Gouverneurs, Ambassadeurs, Préfets, Directeurs etc. tenaient tous aux présidentielles avant les législatives. Il a été impossible de les convaincre du contraire, aveuglés qu’ils étaient, par l’idée d’une inéluctable victoire du candidat du parti. Malheureusement, dans nos Etats où la démocratie est au stade du « balbutiement », un Président une fois élu, met en place une Assemblée à sa dévotion. Or, si on avait commencé par les législatives le profil du futur dirigeant du pays serait mieux circonscrit.

Les options et orientations politiques du pays seraient, en tout cas, définies et davantage clarifiées avant l’arrivée de tout nouveau Président qui, de ce fait, ne saurait être « omnipotent ».

En tout état de cause, le forum des cadres persiste et signe qu’il est contre toute volonté de transformer l’UFDG en un parti où :

-          On exclut les membres à leurs insu au lieu de les fédérer ;

-          On désunit au lieu de rassembler ;

-          On échoue au lieu d’engranger des victoires;

-          On crée un Bureau exécutif pléthorique et inefficace alors que quelques dizaines de cadres auraient suffi pour rendre le BE plus opérationnelle ;

-          On utilise des textes de base (statuts et règlement intérieur) non validés par congrès ;

-          On permet au conseil politique, organe consultatif de se substituer au Bureau exécutif organe de Direction, d’orientation et de décision du parti ;

-          On coopte les membres du Bureau Exécutif au lieu de les élire ;

-          On a un trésorier qui ne rend compte qu’au Président mais pas au parti ;

-          On confond les biens du parti et ceux des dirigeants ;

-          On conduit une politique d’autodestruction en ne s’ouvrant pas à la modernité ;

-          On fait prospérer le mensonge et l’intolérance au lieu d’encourager une culture démocratique ;

-          On a tendance à développer le culte de la personnalité au lieu de valoriser les compétences.

   Pour conclure, nous voulons une UFDG qui fonctionne sur une stricte application des principes de démocratie, de transparence et d’esprit d’équipe.

Nous voulons pour l’UFDG des dirigeants combatifs, efficaces et respectueux des valeurs sur lesquelles le parti a été fondé : la liberté, l’unité, la justice, la solidarité et le respect de l’intérêt général.

Nous sommes convaincus que l’UFDG recèle des hommes et des femmes intègres, visionnaires et capables d’exemplarité pour relever le parti et rendre ses militants fiers de leurs dirigeants et heureux de leurs victorieuses conquêtes.

 

Pour le Forum des Cadres UFDG

                                         El hadj Bokar Bokoum                                                         Sacky Camara